La réaction des pouvoirs publics face aux dépassements, et le nombre d’opérations de démolition exécutées en l’espace de quelques jours, un peu partout à travers la wilaya d’Annaba, laissent entrevoir une potentielle fin des atteintes au domaine public. Ainsi, pas moins de 31 vieux kiosques en bois, dans un état de délabrement avancé, qui donnaient une image des plus ternes à la splendide plage familiale Djenane El Bey (Seraïdi), érigés illicitement depuis des années, ont été rasés à coup de bulldozer dans la matinée d’hier, mardi 2 avril. Sécurisée par une armada de gendarmes, cette action a été supervisée personnellement par le maire de Seraïdi, Ali Rachedi, qui a rappelé que cette opération est intervenue après l’expiration de l’ultimatum accordé par le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, jusqu’au samedi dernier, aux propriétaires des kiosques, pour libérer les lieux, faute de quoi, ils seraient démolis. Cette opération est survenue trois jours après celle ayant ciblé 25 constructions illicites à la cité Chabbia, où 25 bâtiments en dur, dont des R+1, ont été détruits. Nous apprenons auprès du même responsable qu’afin de mettre un terme aux atteintes au foncier du domaine public, des mesures draconiennes ont été mises en œuvre par les élus et les directeurs d’exécutifs. Il s’agit notamment des secteurs de l’environnement, des forêts, de l’urbanisme et de la Direction Urbaine et de la Construction de l’Habitat (DUCH). Ces mesures ont un double objectif, selon les dires, visant à protéger et à mettre un terme à l’agression des biens publics et surtout de l’environnement dans les zones vierges du littoral annabi en général. Des sources bien informées révèlent, par ailleurs, que le wali aurait exigé de ces directions des rapports précis et détaillés sur les dépassements qui ont engendré, ces dernières années, les zones vierges, qui faisaient partie intégrante de la Zone d’Expansion Touristique (ZET) du littoral annabi, telles que la Caroube, Toche, Belvédère, Aïn Achir et Ras El Hamra. Faut-il rappeler que le wali d’Annaba avait déjà mis en garde, au mois de février, les responsables concernés, en déclarant : « Le foncier relevant du domaine de l’État est une ligne rouge. Aucune défaillance n’est autorisée. La nouvelle réglementation pénalisant les atteintes doit être appliquée à la lettre ». Ainsi, les atteintes au domaine public, le bricolage, le passe-droit, le laisser-aller et les dépassements seraient désormais révolus.
B. S. -E.
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