« Belmadi porte plainte contre la fédération algérienne de football ». « Belmadi traîne la FAF devant la justice ». « Belmadi va saisir la FIFA pour régler son litige avec la FAF de Sadi ». « Belmadi poignarde dans le dos l’équipe d’Algérie ». « Belmadi déclare la guerre à la FAF ». « Belmadi réclame 7 millions d’euros à sa fédération ». Ce sont là quelques titres tirés des dizaines d’articles publiés hier sur le Net par plusieurs sites d’information sportive, à propos d’un éventuel rebondissement de l’affaire Belmadi. Se basant sur une information diffusée par un média qatari, selon laquelle l’ancien sélectionneur national va porter plainte contre la Fédération Algérienne de Football (FAF) auprès de la FIFA. La même source indique que « Belmadi s’est déjà rendu en France pour rencontrer des conseillers juridiques afin d’obtenir des conseils ». Révélation basée sur des faits réels ou spéculations destinées à sonder la réaction des deux parties en conflit ? Depuis le départ de Belmadi, ni celui-ci ni la FAF ne se sont exprimés sur sa compensation financière. L’opinion publique est demeurée dans le flou total concernant l’issue du bras de fer amorcé entre l’ex-sélectionneur national et l’instance fédérale et tout portait à croire que le conflit n’a pas encore connu son aboutissement. Une nouvelle affaire comme celle qui l’avait opposée auparavant à l’espagnol Luca Alcaraz, limogé six mois après sa désignation au poste de sélectionneur national parce qu’il avait échoué à amener les Fennecs en coupe du monde 2018, face à laquelle la FAF risque de faire l’objet d’une « mauvaise » publicité. Au-delà de la dimension strictement juridique, une querelle entre Belmadi et la FAF risque de porter préjudice à l’image du football algérien sur la scène internationale. Car il est question de crédibilité et la FAF n’a pas besoin d’un tel feuilleton, dont les conséquences seront néfastes pour sa réputation. Pour l’instant, rien ne prouve que le champion d’Afrique 2019 ait décidé de ne faire aucun cadeau à la FAF. Mais rien n’assure pour autant que Belmadi ne se tourne pas en fin de compte vers la justice pour obtenir le dédommagement qu’il réclamait, ayant toujours considéré son licenciement, dans les circonstances que l’on connait, comme étant injuste. Malgré tous ces bruits, rien n’indique un tel scénario, que des sources algériennes ont en outre démenti. Selon elles, il s’agit d’une rumeur totalement infondée. « Djamel Belmadi n’aurait aucunement l’intention d’entamer des poursuites judiciaires contre la FAF. Il semble que l’ancien entraîneur des Fennecs ne souhaite pas envenimer la situation et cherche plutôt à tourner la page de manière amiable », indiquent ces sources.
Mohamed Mebarki
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