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Prix des produits alimentaires à Annaba : À quand l’obligation de l’étiquetage ?

Les consommateurs algériens ne cessent de se demander pourquoi le prix de vente n’est pas indiqué sur les différents produits. Les commerçants en font à leur tête, avec parfois un même produit, émanant du même fabricant, proposé à des prix différents. Certaines marques n’hésitent pas à indiquer sur leur emballage leur prix de vente, que ce soit des boissons gazeuses, du jus de fruits, des chips ou encore des produits détergents tels que l’eau de Javel, le distributeur ayant déjà pris sa part et le commerçant son bénéfice. Par contre, certains prix pratiqués font mal à la poche, à l’instar des paquets de pâtes alimentaires de 300 grammes, ou d’autres de 400 grammes, « cédés » au prix d’un demi-kilo. Un phénomène appelé « shrinkflation » ou la « réduflation », une stratégie commerciale qui consiste à réduire la quantité de produit contenue dans un bien, en gardant un prix stable, voire en l’augmentant. En effet, certains fromages, qui n’ont d’ailleurs de fromage que le nom sont à base de matière première (communément appelée Cheddar, NDLR) et sont vendus en tant que fromages connus et prisés, tels le gruyère ou l’édam, à 3.000 dinars le kilo. Les prix du camembert local dépassent également l’entendement. « Le ministère du Commerce devrait, à notre sens, imposer aux industriels de porter le prix de vente sur le produit et non le distributeur », font remarquer des citoyens, afin d’obliger les détaillants à les appliquer. Les légumes secs, qui ont inondé le marché, sont cédés malgré les mesures de régulation à des prix exorbitants. Des commerçants peu scrupuleux vident les paquets conditionnés, portant le logo « Diwan », d’haricots blancs, de lentilles, de riz et de pois chiches, pour les revendre en vrac à des tarifs dictés par leur bon vouloir. La valse des prix doit trouver une fin, car même « Le pain du pauvre », soit la pomme de terre, comme l’avait baptisé Parmentier, est vendue à 140 dinars le kilo, que ce soit au marché couvert ou au marché El Hattab, bien que l’État vienne d’en déstocker 13.000 tonnes.

Ahmed Chabi

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