Les difficultés que les cinéastes palestiniens rencontrent pour tourner des films et les rudes épreuves qu’ils subissent dans la pratique de leur métier du fait de la colonisation sioniste ont été soulevées hier, dimanche 28 avril, au cours d’un débat ouvert à l’issue d’un court métrage projeté dans le cadre du quatrième festival du film méditerranéen d’Annaba. Le short film palestinien « Le passage » de Ameen Nayfeh qui relate la souffrance endurée par trois frères et sœur palestiniens voulant rendre visite à leur grand-père alité qui réside de l’autre côté du mur de séparation érigé par l’occupation sioniste, a été mis à profit pour revenir sur les défis auxquels les cinéastes palestiniens sont confrontés en matière de tournage, notamment. La réalisation de ce court métrage de onze minutes « a été très difficile compte tenu des difficultés, contraintes et menaces rencontrées lors du tournage », a indiqué le réalisateur qui a précisé que, pour filmer des séquences, « on a dû travailler dans la discrétion la plus totale pour éviter que l’occupant sioniste nous confisque le matériel et détruit les séquences filmées ». Il a précisé que le tournage des films en Palestine occupée se fait sous pression car l’armée de l’occupation sioniste « nous interdit d’exploiter la voix cinématographique pour parler de l’expérience palestinienne et dénoncer l’horreur de l’occupation sioniste ». Evoquant également des difficultés économiques entravant l’évolution de cette industrie, le réalisateur palestinien a insisté sur « l’importance de défendre la cause palestinienne à travers le cinéma notamment ». Il a salué l’organisation de ce festival qui constitue selon lui « un moyen » pour s’exprimer et dénoncer les affres de la guerre et l’injustice que subissent les Palestiniens. Le court métrage, « Le passage », a été projeté au Théâtre Régional d’Annaba (TRA) Azeddine Medjoubi en présence d’un public nombreux qui a suivi avec beaucoup d’intérêt cette œuvre qui relate une des facettes de souffrance du peuple palestinien. Ce court métrage a été projeté dans le cadre du programme « Viva Palestina » prévu lors du festival du film méditerranéen en collaboration avec l’Institut du film palestinien, a-t-on rappelé.
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