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Présidentielles de septembre : Bengrina définit le profil du candidat de son parti

Abdelkader Bengrina n’a pas encore annoncé sa candidature à l’élection présidentielle. Mais il a lancé, hier samedi matin, à partir de Mostaganem, la campagne pour les élections présidentielles de septembre prochain. Devant des dizaines de personnes venues l’écouter à la maison de la culture Ouled Abderrahmane Kaki, Bengrina a annoncé le lancement officiel de la campagne pour l’élection présidentielle. Le président du parti El Binaa, issu d’une scission du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), n’a cependant pas déclaré sa candidature au scrutin de septembre. En effet, il s’est contenté de présenter les « caractéristiques » de celui qui sera le candidat de son parti. Cela se résume en quelques lignes : « Notre candidat sera un rassembleur de la Nation, un homme de consensus et un soutien de la cause palestinienne », a-t-il indiqué, avant d’ajouter qu’au sein d’El Binaa, « nous croyons aux projets et aux principes, pas aux postes de responsabilité ». Dans l’entourage du patron d’El Binaa, on est quasiment certain de l’orientation prise par leur parti : El Binaa ne présenterait pas de candidat, mais soutiendrait la candidature d’Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat, même si celui-ci ne s’est pas encore déclaré candidat. C’est d’ailleurs pour cela que depuis plusieurs semaines, il a reçu au siège de son parti une série de responsables politiques et syndicaux. Une vingtaine de personnalités, dont des ambassadeurs, ont défilé chez Bengrina, sans que le parti n’explique exactement autour de quoi les discussions ont tourné. Mais des sources concordantes expliquent que l’homme a tenté de vendre l’idée d’un « candidat de consensus », en la personne d’Abdelmadjid Tebboune. À ses interlocuteurs, l’ancien ministre du Tourisme a expliqué son choix par « la situation géopolitique », qui exige de tous « un minimum d’entente », autour d’un homme de rassemblement. En contrepartie de ce soutien, Abdelkader Bengrina espère être en première ligne pour une éventuelle élection législative anticipée, durant laquelle son parti semble à même de rafler un nombre important de députés, obtenant une forte entrée au sein d’une équipe gouvernementale de coalition. Il remplacera donc l’ancien MSP comme pilier islamiste de l’alliance présidentielle, qui sera construite dès l’année prochaine. Lors de l’élection présidentielle de décembre 2019, Bengrina était arrivé en seconde position derrière l’actuel président, Abdelmadjid Tebboune. Depuis, il rend visite régulièrement au chef de l’État. C’était le cas le 19 mars dernier, la veille de l’annonce par la présidence de la République de l’avancement de la date de l’élection présidentielle de décembre à septembre. Lors d’un discours prononcé en février, il avait même anticipé cet événement, s’interrogeant sur la possibilité de tenir ou non l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels.

Akli Ouali

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