La décantation au sein de la classe politique, s’agissant de la présidentielle du 7 septembre prochain, continue de s’opérer au fil des semaines, qui voient les partis (pas encore de personnalités indépendantes, pour le moment) annoncer la couleur en faveur d’une participation au scrutin, soit dans le cadre d’une coalition en cours de cristallisation, où avec des candidatures partisanes. Le RCD, un des acteurs du paysage politique, reste encore à la périphérie de cette ambiance préélectorale observable dans les états-majors politiques, et donne la nette impression qu’il est toujours dans l’indécision, même si dans une de ses précédentes publications, il avait considéré le rendez-vous comme « une opportunité pour sortir le pays de l’impasse politique. » Ledit communiqué, qui a sanctionné la réunion mensuelle du parti, rendu public hier samedi, traduit parfaitement cette indécision. L’analyse faite par la formation politique se limite, pour le moment, à des considérations périphériques à la situation politique globale du pays. Dans l’absolu, le RCD estime « qu’il n’est pas encore trop tard pour faire du rendez-vous présidentiel un moment de sursaut patriotique. » Il pose toutefois son préalable, qui est en fait son cheval de bataille depuis bien avant le départ de Bouteflika, à savoir un « processus de transition qui restitue la volonté populaire », une proposition qui ne trouve plus d’écho dans les sphères du pouvoir et aussi au sein de la majorité de la classe politique. Surtout dans un contexte régional aussi miné et qui requiert un consensus solide.
H. Khellifi
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