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Augmentation des pensions de retraite : Tebboune tient parole

Chose promise, chose… acquise. C’est ainsi qu’il conviendrait de reformuler le vieil adage, pour l’indexer au plus juste à l’attitude du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui après avoir annoncé, hier  1er, mai des augmentations de la pension de retraite, les a acté avant-hier mardi en Conseil des ministres. C’est un des points majeurs inscrits à l’ordre du jour de cette réunion, que tous les retraités du pays ont suivi avec espoir, souhaitant voir leurs modestes pensions revalorisées, pour amortir un tant soit peu les affres d’une inflation qui ne cesse de grignoter leur pouvoir d’achat. Une augmentation entre 10 et 15 % sera donc bel et bien octroyée à toutes les catégories de retraite, sans discrimination, avec un pourcentage qui sera fixé selon le montant perçu par chacun. Le communiqué du Conseil des ministres en explique d’ailleurs la signification et la portée : « Concernant la revalorisation des pensions et allocations de retraite, le président de la République a affirmé que la décision d’augmenter les pensions et les allocations aux retraités découle de la reconnaissance et de l’appréciation de l’État pour les efforts de ses travailleurs, qui ont exercé leurs fonctions au cours de leurs années de service, à travers des augmentations d’un taux compris entre 10 et 15 %. » Et d’indiquer que ces augmentations « seront appliquées à toutes les catégories de retraités, leur permettant ainsi d’améliorer leur cadre de vie ». Cela dans la confirmation de l’esprit de la déclaration du 1er Novembre 1954, qui a consacré le caractère profondément social de l’État et sa résolution à maintenir l’effort de protection du pouvoir d’achat des citoyens. Par ailleurs, cette majoration, dont bénéficient aujourd’hui les retraités, aura des prolongements dans les prochains, mois avec la perspective du rehaussement du Salaire National Minimum Garanti (SNMG), en corrélation avec l’évolution des performances du pays, selon la promesse du président Tebboune à la maison du peuple. « Nous avons déjà réévalué le salaire minimum et nous comptons l’augmenter à nouveau, quand la nouvelle politique mise en place donnera ses effets sur le terrain et à travers la comptabilité nationale », a-t-il annoncé. Dans la foulée, le président s’est engagé à poursuivre progressivement la hausse des traitements salariaux de la fonction publique, amorcée ces deux dernières années, et qui a déjà atteint un niveau de 47 %, l’objectif étant de compléter ce processus à travers de nouvelles majorations graduelles, pour porter cette augmentation à 100 % durant les deux prochaines années. Ce qui permettra à « l’Algérie (…) de retrouver une trajectoire normale, dans l’intérêt des travailleuses et travailleurs, mais aussi dans celui de l’économie nationale et de la préservation de la nation, face à tout ce qui se passe actuellement dans le monde », a-t-il argumenté. Acquises, ces nouvelles augmentations, relativement conséquentes, entreront en application à partir du mois de mai, mais le versement se fera probablement avec un léger retard, entre un et deux mois, mais avec un effet rétroactif, le temps pour la Caisse Nationale des Retraites (CNR) de mettre à jour son logiciel et d’y intégrer les nouveaux paramètres.

H. Khellifi

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