Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a affirmé que l’Algérie est passée, au cours des trois dernières années, de pays importateur à exportateur, dans le domaine de l’Industrie sidérurgique, mais qu’il reste encore des besoins à couvrir, notamment pour certaines pièces, comme les plaquettes métalliques. Alors qu’il répondait, avant-hier jeudi, à un membre du Conseil de la nation, lors d’une plénière consacrée aux questions orales, le ministre a indiqué que le complexe sidérurgique d’Oran commencera à produire les plaquettes métalliques « avant la fin de cette année ». Dans le même contexte, il a indiqué que les pouvoirs publics, qui s’attachent aux acquis économiques et sociaux, œuvrent à accompagner le complexe Sider El Hadjar, considéré comme pionnier dans la sidérurgie, pour lui permettre de retrouver sa place au sein du tissu industriel national et contribuer au développement économique national, concrétisant un plan de développement considéré « nécessaire », pour accompagner les transformations technologiques et énergétiques. Aoun a expliqué que l’objectif principal du plan de développement est d’augmenter « les capacités de production et de diversifier les produits sidérurgiques à haute valeur ajoutée et de haute qualité ». En outre, le ministre a souligné que la première pierre a été récemment posée pour le projet d’exploitation de la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza, à Oued Amizour, relevant de la wilaya de Béjaïa. Un projet qui consiste, pour rappel, à exploiter une réserve estimée à 34 millions de tonnes, pour une durée de vingt ans, ce qui contribuera au développement de la filière. Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a également annoncé, , l’étude, en cours, d’un projet de fabrication locale d’aluminium en partenariat entre le Holding “IMETAL” et un producteur africain de bauxite, qui est la matière première utilisée dans la production. Lors d’une plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, sous la présidence de Ali Talbi, vice-président du Conseil, en présence de plusieurs membres du gouvernement, M. Aoun a déclaré que “dans le cadre du développement des projets de transformation locale des matières premières, un partenariat sera établi entre IMETAL, des privés et un producteur africain de bauxite pour mettre en place une industrie d’aluminium”. Le partenariat avec un producteur de bauxite, une matière inexistante en Algérie, permettra la mise en place d’une industrie qui répondra aux besoins du marché national en aluminium et réduira la facture d’importation de cette matière, a-t-il précisé. Toutefois, poursuit le ministre, la fabrication de l’aluminium à partir de bauxite est “polluante”, ce qui nécessite de prendre toutes les précautions nécessaires pour préserver l’environnement. Concernant l’industrie sidérurgique en Algérie, M. Aoun a indiqué qu’elle a réalisé “un grand saut qualitatif”, du fait que les exportations ont atteint près d’un milliard de dollars. Il a indiqué que l’Etat a adopté une stratégie visant à développer les grands secteurs industriels, tels que la sidérurgie, à travers l’exploitation de toutes les ressources naturelles, industrielles et humaines, afin de faire sortir cette filière de la dépendance à l’égard des intrants importés, notamment après l’entrée en production du projet Gara Djebilet, qui évitera à l’industrie algérienne d’importer le minerai de fer à l’avenir. A cet égard, il a relevé que son secteur œuvrait à accompagner tous les opérateurs économiques activant dans le domaine des industries sidérurgiques et minières, “qui connaissent des difficultés et des contraintes, et ce, dans le but de protéger le produit national contre les importations aléatoires”.
A. K et Ag
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