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selon un rapport de l’ONS : tout savoir sur les salaires des algériens

L’Office National des Statistiques (ONS) a rendu publique une nouvelle enquête sur les salaires des Algériens. Cela ne concerne que le secteur économique, public et privé, sans la fonction publique. Ainsi, selon le document, le salaire net moyen en 2021, année de l’étude qui a touché près de 700 entreprises, s’élevait à 42.800 dinars. Il était de 60.100 dinars dans le public, contre 34.900 dinars dans le privé. Par secteur d’activité, les salaires nets moyens mensuels sont plus élevés dans les industries extractives (production et services d’hydrocarbures, mines-carrières) et les activités financières (banques et assurances) avec respectivement 111.800 dinars et 62.800 dinars, soit 2,6 et 1,5 fois le salaire net moyen global. Ceci s’explique par le fait que les entreprises faisant partie de ces secteurs « emploient beaucoup de diplômés et qu’ils ont plus de facilité que d’autres pour payer leur personnel (un système de rémunération spécifique, NDLR) », note l’ONS. Par contre, les secteurs de la « construction », de « l’immobilier et services aux entreprises » enregistrent les salaires moyens les plus faibles, avec respectivement 32.500 dinars et 35.700 dinars, soit 76 % et 83 % du salaire net global. « L’une des causes essentielles est la forte composante du personnel d’exécution, ce qui tire vers le bas le salaire moyen de ces secteurs », note l’étude. Par qualification, on enregistre globalement un salaire net moyen de 82.900 dinars pour les cadres, contre 50.300 dinars pour le personnel de maîtrise et 30.800 dinars pour un salarié d’exécution. Dans ce sens, un cadre gagne en moyenne presque le double (1,93) du salaire net moyen global, un salarié du personnel de maîtrise gagne 1,17 fois le salaire net moyen global, alors que le personnel d’exécution n’en perçoit que 72 %. Néanmoins, dans les industries extractives, le salaire moyen du personnel d’exécution est 2,5 fois le salaire net moyen de l’ensemble du personnel d’exécution et 1,8 fois le salaire net moyen global. Pour l’ensemble des deux secteurs, public et privé, le salaire de base représente en moyenne 58 % et les primes et indemnités 42 % de la rémunération brute totale. Par qualification, la composition du salaire brut est plus ou moins homogène, elle suit la même tendance que celle observée pour la structure globale. Le salaire de base reste la principale composante, il est représenté par les proportions suivantes : 58 %, 55 % et 62 % pour respectivement les cadres, le personnel de maîtrise et le personnel d’exécution. Globalement, dans le secteur public, le salaire de base représente 51 % du salaire brut, alors que dans le privé, cette proportion est de 61 %. Ce qui apparaît clairement dans les structures où la part des primes et indemnités est plus importante dans le secteur public que dans le privé : 49 % contre 39 %. Par ailleurs, l’ONS remarque que dans les « industries extractives » et la « santé », les cadres sont les mieux rémunérés, avec respectivement 135.600 dinars et 99.500 dinars. Il est à également à noter que les disparités salariales entre catégories de personnel sont différentes selon les sections. Ainsi, le salaire net des cadres dans les sections « santé », « immobilier et services fournis aux entreprises » et « construction » atteint le double du salaire net moyen global de leur section respective. Par contre, le salaire net moyen du personnel d’exécution dans ces sections ne représente respectivement que 53 %, 85 % et 84 % du salaire net moyen global.

Synthèse Akli O.

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