Une formation des enseignants des classes spéciales pour enfants à besoins spécifiques a été menée au lycée Amara Laskri. Assurée par les pédopsychiatres de l’Etablissement Hospitalier Spécialisé (EHS) en psychiatrie Aboubakr Er-Razi, la formation avait pour objectif la sensibilisation des encadreurs pédagogiques aux besoins des enfants en question. En fin de semaine passée, des médecins psychiatres ont animé des interventions scientifiques expliquant les modalités de communication avec les enfants présentant un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA). « Pour véhiculer l’information, il faut agir suivant un schéma bien précis. Ces enfants ont des potentiels importants qu’il faut découvrir et exploiter », expliquent les intervenants. Il y a lieu de relever que le ministère de l’Education nationale, en coordination avec les secteurs concernés, adopte des mécanismes pour recevoir les enfants ayant des besoins spéciaux, notamment ceux avec un TSA aux légers besoins en matière d’accommodement, dans ses établissements d’enseignement. Cela se reflète dans les procédures et modalités prévues, en particulier dans les dispositions de la circulaire interministérielle n°01 du 3 septembre 2019, portant rappel des mesures et modalités relatives à la scolarisation des enfants ayant des besoins spéciaux et à leur formation. De même que les dispositions de l’arrêté interministériel du 13 mars 2014 qui déterminent les modalités de l’ouverture de classes spéciales pour les enfants handicapés dans les établissements d’enseignement publics du secteur de l’éducation nationale. Les enfants atteints du TSA sont scolarisés dans les écoles primaires, Collèges d’Enseignement Moyen (CEM) et lycées du secteur de l’éducation nationale selon deux formats. La première formule est l’intégration totale des enfants avec un autisme aux faibles besoins en matière de soutien dans les classes ordinaires, après examen de leur dossier médical. Il s’agit également de la vérification, sur la base d’un certificat médical établi par un pédopsychiatre, un psychologue ou un spécialiste des troubles de l’élocution, de leur capacité mentale à étudier avec ou sans auxiliaire de vie scolaire, dans une classe ordinaire. Quant à la deuxième formule, il est question de l’intégration partielle des enfants avec un autisme aux faibles besoins en matière de soutien dans les classes spéciales, qui sont ouvertes dans les établissements d’enseignement du secteur de l’éducation nationale, en coordination avec le secteur de la solidarité nationale. Ces classes spéciales sont encadrées par des professeurs et des enseignants spécialisés du secteur de la solidarité nationale. Ces derniers exercent leurs fonctions sous l’autorité et la responsabilité du directeur de l’établissement d’enseignement d’accueil et sont soumis au règlement intérieur dudit établissement. Le droit à l’éducation est garanti par la constitution, notamment les dispositions de l’article 65. La loi n°08-04 du 23 janvier 2008 portant création de la loi directrice sur l’éducation nationale consacre ce droit, dont l’article 10 stipule : « L’État garantit le droit à l’éducation à tous les Algériens et les Algériennes sans discrimination fondée sur le sexe, le statut social ou géographique ». L’article 12 stipule : « L’éducation est obligatoire pour toutes les filles et tous les garçons âgés de six (6) à seize (16) ans. Toutefois, la durée de la scolarisation obligatoire peut être prolongée de deux (2) ans pour les élèves handicapés lorsque leur situation le justifie ». L’article 14 précise en outre : « L’État veille à ce que les enfants ayant des besoins spéciaux jouissent de leur droit à l’éducation. Le secteur de l’éducation nationale, en coordination avec les institutions hospitalières et les autres structures concernées, assure les soins pédagogiques les plus appropriés et l’intégration scolaire des élèves handicapés et atteints de maladies chroniques ».
Z. A.
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