Le recensement général de l’agriculture a été lancé hier. Cette opération d’envergure, qui touchera les 58 wilayas que compte l’Algérie va se poursuivre jusqu’au 17 juillet prochain. L’encadrement de cette opération est assuré par 29 superviseurs nationaux en charge de superviser deux wilayas chacun, 120 superviseurs de wilayas, outre 6000 agents recenseurs et 1200 contrôleurs chargés de vérifier le travail des agents recenseurs. Sur le terrain, un découpage cartographique a été élaboré, faisant ressortir des zones d’interventions englobant entre 220 et 250 exploitations homogènes avec des circuits identifiés. A la différence des deux opérations précédentes, celles de 1973 et de 2001, qui ont certes évité aux pouvoirs publics de ne pas naviguer à vue, celle-ci et compte tenu des moyens mobilisés va offrir aux départements ministériels et autres chargés d’assurer dans les meilleurs délais la sécurité alimentaire du pays un tableau de bord chiffré et une base de données recueillis grâce à l’utilisation systématique d’outils technologiques et numériques de pointe. Forcément, les statistiques collectées ne pourront être que plus fiables. Ainsi, elles permettront aux autorités publiques de suivre de près l’évolution de chaque secteur et de chaque filière, et de sortir avec des programmes de développement à court et moyen terme d’une précision maximale. Il s’agit d’une banque de données référentielles à corriger les défaillances en mettant au service des chercheurs des éléments d’études actualisés. Cette opération, qui a exigé des mois de préparation et une coordination pluridisciplinaire et multisectorielle mobilisant également des moyens considérables, servira à donner aux responsables un tableau de bord actualisé de la structure agricole. Dans un entretien accordé à l’APS, le directeur des statistiques, de la numérisation et de la prospective au ministère de l’Agriculture estime que le recensement général de l’agriculture est « une opération d’envergure nationale qui vise à capter une image actualisée de la structure agraire et à intégrer dans le système statistique agricole national tout le nouveau patrimoine et les mutations survenues dans le secteur ». Le même responsable précise que le RGA 2024 se distingue, par rapport aux deux précédents, par la création d’un comité technique opérationnel chargé d’arrêter l’ensemble des propositions à formuler au comité national relatifs aux aspects techniques et opérationnels inhérents à l’opération. Une opération à laquelle ont été associés pour la première fois, l’Agence spatiale algérienne et le comité national du Haut-commissariat à la numérisation. A propos du questionnaire élaboré à cet effet, le même responsable a indiqué que le document est basé sur certains nombres de critères de manière à collecter « une information capitale, précise et claire et dont le croisement de ces informations capture une image actualisée sur des dizaines de thèmes agricoles tels que l’utilisation des intrants, la mécanisation ou encore les ressources en eau » « Pas moins de 500 centres de saisie répartis sur le territoire national ont été installés le plus proche possible des sites de recensement, donnant la possibilité de rattraper une omission, ou une incompréhension et c’est une première », a tenu à souligner le cadre du ministère de l’Agriculture, tout en rappelant qu’en ce qui concerne le recensement de 2001, l’ensemble des questionnaires étaient acheminés au centre de saisie centralisé à Alger, où la vérification s’avérait impossible. « La plateforme génère un numéro d’identification national pour chaque questionnaire et, en parallèle, une attestation de recensement, portant les données de l’exploitant et numéro d’identification national, est établie et sera remise à l’exploitant », a précisé le responsable cité.
Mohamed.M
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