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Les thérapies conjugales débattues à Oum El Bouaghi : Appel à former les psychologues pour réduire les divorces

Le Centre de Loisirs Scientifiques (CLS) du chef-lieu de la wilaya d’Oum El Bouaghi abrite depuis avant-hier, lundi 20 mai, des journées de formation sur les thérapies systémiques. Initiée par le bureau de wilaya du Syndicat National des Psychologues Algériens (SNAPSY), cette manifestation de quatre jours réunit 26 psychologues praticiens à Oum El Bouaghi autour du Dr. Mohamed Chouchani d’El Oued, spécialiste des thérapies familiales et conjugales.

Déplorant le manque de vulgarisation des pratiques de psychanalyse et de traitement des patients par les psychologues en Algérie, Dr. Chouchani a fait part de la préférence des gens à consulter le « Raki » pour résoudre les conflits conjugaux, censées être du ressort des thérapies familiales et conjugales. Soulignant la nécessité de multiplier la formation des psychologues sur divers sujets, une intervenante a déploré le déficit en centres spécialisés pour le traitement de la toxicomanie, à titre d’exemple. Ce phénomène exige la présence d’une équipe pluridisciplinaire de praticiens, ce qui n’est pas le cas dans les structures publiques, obligeant ainsi à se tourner vers le privé, dont les coûts sont exorbitants. « Cette formation vise l’amélioration et l’intensification des aptitudes et pratiques psychologiques des spécialistes du secteur public, opérant dans les domaines de la santé, de la jeunesse, des sports et autres », a expliqué le Dr. Chouchani. Selon lui, il s’agit d’une formation globale et continue sur les traitements familiaux et conjugaux, nécessitant une qualification spécifique pour intervenir dans les conflits conjugaux, notamment en cette période où le divorce ne cesse d’augmenter. « La formation des praticiens en psychologie demeure malheureusement faible en Algérie, avec seulement trois promotions de formateurs depuis l’indépendance, alors que nous avons réellement besoin de praticiens maîtrisant les techniques et aptitudes pour la prise en charge des conflits conjugaux, avant le divorce », a-t-il affirmé. Approchée à cette occasion, Fatima Akacha, coordinatrice de santé publique à l’Etablissement Public de Santé de Proximité (EPSP) d’Aïn M’lila et présidente du bureau de wilaya du SNAPSY, nous a déclaré : « S’inscrivant dans le cadre du programme de formation à court et long terme, cette initiative a pour objectif de répondre à certaines questions, à l’instar de la raison pour laquelle un cas de divorce est enregistré toutes les six minutes en Algérie, laissant des enfants victimes de cette situation dans la difficulté ». Et d’ajouter : « A partir de ce constat, le problème réside dans la recherche de formateurs spécialisés dans le traitement des conflits conjugaux et familiaux, comme c’est le cas en Europe. Nous disposons de nombreux psychologues dans divers domaines (santé, jeunesse et sports, solidarité…) pour lesquels cette formation est plus que nécessaire, dans la mesure où ces praticiens sont appelés à assister les secteurs de la justice, de la santé et autres. Si l’État ne cesse de chercher les causes de cette ampleur du divorce, ainsi que ses séquelles sur la famille et les enfants, chacun de nous, en tant que spécialiste, a sa vision du phénomène ».

K. Messaad

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