Les élèves de quatrième année moyenne sont appelés à donner un dernier coup de collier, aujourd’hui lundi et jusqu’à mercredi, avant de prendre leurs vacances de fin d’année scolaire. Ils sont en effet quelques 813.439 candidats, toutes catégories et toutes filières confondues, à concourir durant trois jours, pour passer le Brevet d’Enseignement Moyen (BEM). Selon les chiffres, communiqués hier dimanche, par le ministère de l’Éducation nationale, 47 % de garçons, 53 % de filles passeront cet examen national, alors que le taux des inscrits en candidats libres est de 1.6 %. Le ministre de l’Éducation, Abdelhakim Belaabed, s’est félicité de la mise en place des conditions matérielles, humaines et psychologiques, permettant aux candidats aux besoins spécifiques de désormais pouvoir passer leurs examens dans les mêmes conditions que leurs camarades. Cette catégorie compte 1.356 candidats, dont 179 autistes, 104 avec un léger retard mental, neuf enfants de la lune, sept trisomiques, en plus de 552 cadets de la nation et 5.003 candidats issus des centres de rééducation. « Toutes les mesures sont prises, sur le plan organisationnel, logistique et humain, pour assurer dans les meilleures conditions possibles le bon déroulement des épreuves », assure Belaabed, qui parle aussi d’un dispositif de suivi, « pour plus de rigueur. » S’agissant du contenu des examens, une des questions qui cristallisent le plus les tensions, le ministre se veut rassurant et promet que les questions « sont préparées par des inspecteurs de façon à les rendre accessibles à tous les candidats qui ont suivi jusqu’à la fin du troisième trimestre les cours en présentiel. » Le même protocole sera en vigueur, à l’instar des années précédentes, à savoir deux sujets aux choix pour les candidats, qui ont 30 minutes pour choisir le sujet de composition. Concernant la lutte contre la fraude, le ministère rappelle l’interdiction stricte de tout appareil de communication, téléphone portable, montre connectée, etc., qui doivent être laissés dans la salle de dépôt réservée à cet effet, pour pouvoir les récupérer à la fin de chaque épreuve. Dans ce contexte le ministre de l’Éducation rappelle aussi que toute tentative de fraude avérée conduira à l’exclusion immédiate du candidat de la salle d’examen, sans possibilité de poursuivre le reste des épreuves, en attendant la mise en branle des poursuites judiciaires. La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) ne sera pas en reste, mettant en place, de son côté, des mesures pour sécuriser les 2.100 centres d’examens, avec patrouilles motorisées et pédestres chargées de maintenir la fluidité de la circulation routière, de façon à éviter les retards aux candidats et aux examinateurs. Pour rappel, le BEM est un examen décisif pour le passage au palier secondaire, soit la moyenne du BEM additionnée à la moyenne du contrôle continu annuel, le tout divisé par deux, pour déterminer la moyenne de passage obtenue. Néanmoins un élève qui obtient la moyenne au BEM est admissible au lycée, même s’il n’a pas la moyenne lors du contrôle continu annuel, mais l’inverse n’est pas valable. Enfin, il est à rappeler que les citoyens sont appelés à composer avec les inévitables coupures d’internet, qui font désormais partie du protocole de sécurisation de l’examen, afin de rendre vaine toute tentative de fraude.
H. Khellifi
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