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Matières premières pour les médicaments : Trois projets programmés à Batna

« Nous nous trouvons à Batna pour examiner l’assiette de terrain qui abritera trois projets de production de matières premières de médicaments. Nous y produirons les cristaux d’insuline. Il y aura également une usine de fabrication de la matière première pour les médicaments des maladies cardiovasculaires, les anti-inflammatoires, ainsi que les médicaments pour le diabète. Nous produirons également la matière première du paracétamol et de l’aspirine ». C’est ce qu’a annoncé avant-hier le PDG du groupe Saidal. Des projets industriels de grande envergure, qui vont permettre sans aucun doute à l’Algérie de réduire sensiblement sa dépendance à l’importation. Dans une vidéo publiée par Dz News, le patron du groupe pharmaceutique public a souligné que ces matières premières ne sont produites pour le moment, ni en Algérie, ni en Afrique, tout en assurant l’ambition de Saidal de couvrir les besoins de l’Algérie et envisager l’exportation à moyen terme. Il y’a moins d’un mois, Wassim Kouidri avait déclaré à Médéa que Saidal allait procéder à la transformation des matières premières issues de plantes en « ingrédients pharmaceutiques avancés et efficaces ». Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’évolution de cette entreprise publique, concrétisant tout un processus de recherches et d’études, avait insisté le même responsable, en indiquant que cela entrait dans le cadre de la mise en valeur « les grandes capacités naturelles du pays ». De son côté, le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique a, lors d’une intervention sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, donné des chiffres sur la dépendance de l’Algérie à l’importation dans le domaine des matières premières destinées à la production des médicaments. « L’industrie du médicament est dépendante à 80% des matières premières et intrants dans les formulations. Malgré qu’on couvre pratiquement autour de 75% à 80%, d’ici la fin de l’année, de nos besoins », nous restons dépendants des matières premières importées », avait-il reconnu. «2024 sera l’année du lancement de deux ou trois projets pour fabriquer des principes actifs et des matières premières pour intégrer autour de 40% à 50% l’industrie du médicament », avait assuré Ali Aoun. « On ne peut pas continuer à dire qu’on assure notre couverture sanitaire avec des médicaments fabriqués localement qui utilisent des matières premières importées », avait-il rappelé. « C’est le challenge que je me suis tracé personnellement et toute l’équipe du ministère de l’industrie et du secteur pharmaceutique, nous nous sommes fixés pour intégrer le plus vite possible ce secteur », avait-il soutenu.

Mohamed Mebarki

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