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Accidents de la route à Batna : Combien d’animaux meurent sous nos pneus ?

Les accidents de la circulation ne font pas uniquement des victimes parmi les êtres humains. Un nombre considérable d’animaux perd également la vie dans des conditions atroces. De nombreux animaux perdent la vie fauchés par des véhicules ou persecutés par des citoyens. Malheureusement, en l’absence de statistiques officielles, il est difficile d’estimer l’étendue des dégâts. Quelques cas sont toutefois relevés sporadiquement. Depuis le début du mois d’août et jusqu’à hier lundi 21 août, les services de la Protection civile de Batna ont enregistré la mort accidentelle de deux hyènes, un mâle et une femelle, dans la commune d’Aïn Touta. La première hyène a été déchiquetée par un train en pleine campagne, tandis que la deuxième a été tuée par un véhicule non identifié sur la route nationale 3. Les deux dépouilles ont été incinérées en présence des éléments de la Gendarmerie nationale, d’un vétérinaire, de représentants de l’Assemblée Populaire Communale (APC) et de gardes forestiers. Ces incidents soulignent la nécessité de prendre en compte les effets des accidents de la route sur la faune et mettent en évidence la pertinence de la mise en place de mesures pour minimiser leur impact sur la vie animale. L’hyène rayée aperçue en milieu urbain, est celle qui avait pénétré dans la cité Arrar, à la sortie nord de Batna. Affamé et en quête de nourriture, l’animal, appartenant à une espèce en voie de disparition, a été pourchassé par des citoyens, qui l’ont finalement acculé et abattu, avant de l’incinérer. Ils se sont spécifiquement acharnés sur la tête de l’animal, justifiant leur acte par la croyance que le cerveau de l’hyène est utilisé dans des rituels de magie noire. D’autres espèces animales, comme les oiseaux, les loups, les lièvres, les sangliers, les renards, les tortues et les rongeurs, perdent la vie chaque jour sous les roues des véhicules. Ce phénomène est en grande partie dû au fait que de nombreux tronçons routiers traversent des espaces forestiers et donc l’habitat naturel des animaux sauvages. Ces derniers surgissent alors sur la chaussée en courant, en marchant, en rampant ou en volant et sont malheureusement souvent percutés ou écrasés par des camions, des bus et des voitures. Il est à noter que les collisions qui en résultent peuvent également causer des carambolages ou des blessures aux conducteurs, voire la mort de ces derniers dans certains cas.

Nasreddine Bakha

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