Mutations des directeurs de lycées de Constantine : Le Conseil autonome monte au créneau

Le Conseil National Autonome des Directeurs de Lycées (CNADL) de la wilaya de Constantine conteste les mouvements de mutation annoncés à la mi-avril. Le Conseil de wilaya a tenu à la fin du mois passé une session extraordinaire pour examiner la situation professionnelle difficile des directeurs d’établissements secondaires dans la wilaya. Dans un communiqué rendu public avant-hier, lundi 3 juin, à l’issue de cette réunion, le bureau de wilaya dénonce vivement les « pratiques illégales » du premier responsable du secteur de l’éducation à Constantine. Les directeurs de lycées lui reprochent d’avoir pris des « décisions unilatérales susceptibles d’attiser le conflit à un moment sensible de l’année, alors que le dialogue et la concertation avec les partenaires sociaux sont préconisés par le ministère ». Le communiqué revient notamment sur les mouvements de mutation des directeurs, annoncés à la mi-avril puis modifiés quinze jours plus tard. Deux postes auraient ainsi été supprimés, au lycée El Hourria et au lycée Chamachma Ali, au mépris de la réglementation en vigueur selon le syndicat. Les représentants locaux du CNADL expriment leur « profonde indignation » face à ces « manœuvres portant atteinte aux postes ouverts aux mutations ». Ils réclament l’annulation de la nomination « illégale » du directeur du lycée El Hourria et la réouverture du poste aux candidatures dans le cadre du mouvement de mutation annuelle. Le syndicat appelle la tutelle à « intervenir d’urgence » pour « corriger cette situation » et « ce grave dépassement des lois régissant les mutations », évoquant un « abus du pouvoir discrétionnaire » par l’administration locale. Il dénonce également une politique de deux poids deux mesures dans le traitement disciplinaire réservé aux directeurs d’établissements. Le Conseil de wilaya promet de rester mobilisé et n’exclut pas de nouveaux mouvements d’action si ses revendications légitimes ne sont pas satisfaites. Il exhorte ses adhérents à « l’union », « seul gage de réussite dans la défense de leurs droits ».

Rafik S.