Le ministre de l’Éducation, Abdelhakim Belaabed, a animé, hier samedi, un point de presse pour dire « toute sa satisfaction » quant au taux de réussite de l’examen du Brevet d’Enseignement Moyen (BEM), qui est de 62,85 % soit une augmentation de 11,23% par rapport à l’année dernière”. A l’occasion de cette conférence de trois jours, le ministre a estimé que “l’amélioration enregistrée lors de cette session a été remarquable, aussi bien en termes de quantité qu’en qualité”, faisant état de “la réussite avec mention de 263.088 sur 502.521 élèves lauréats, soit 52,35% du nombre total des élèves admis en 1ère année secondaire, tandis que le taux de réussite avec mention l’année dernière était de 44,68% du nombre total”. S’exprimant à l’occasion des finales des Olympiades algériennes de mathématiques, qui se dérouleront pendant six jours au lycée de mathématiques Mohamed Mokhbi de Kouba, Belaabed a profité de l’opportunité pour faire quelques annonces, relatives à des changements qui interviendront à la prochaine rentrée scolaire. En premier lieu, les écoles privées reviennent encore dans le débat, dans la foulée des résultats du BEM, pour faire le buzz sur la problématique de l’évaluation. L’écart observé sur les copies notées en cours d’année, dans le cadre du contrôle continu et les copies des examens a été mis en évidence La surnotation des copies, pour donner aux parents l’illusion de niveau de leurs enfants, est une des tares, parmi d’autres, qui gangrène l’enseignement privé en Algérie, mué en vulgaire « braderie », où les notes se vendent au plus offrant, pour reprendre les mots du responsable de la communication du syndicat CNAPESTE. Dans le nouveau cahier des charges annoncé par le ministre, sans donner plus de détails, il faut que cette problématique soit rigoureusement cernée, pour en finir une bonne fois pour toutes avec le mercenariat des cours privés, qui bafoue la plus élémentaire des éthiques pédagogiques. Outre les écoles privées, Belaabed a révélé un projet d’aménagement des programmes pour le cycle élémentaire, avec la suppression de certaines matières, sans toucher aux matières dites « identitaires », à savoir la langue arabe, l’histoire et l’éducation religieuse. Le temps ainsi dégagé sera consacré aux activités sportives et artistiques, qui passeront d’un volume horaire de 7 % à 22 %, en vertu de l’exigence du président de la République, justifie le ministre. Autre annonce : la généralisation du pré scolaire pour tous les enfants nés en 2019, à partir de la rentrée scolaire prochaine, selon « une stratégie inédite », qui met fin ainsi à une discrimination entre les enfants algériens, du fait de l’absence de structures pédagogiques dans toutes les écoles prenant en charge le préscolaire, qui deviendra donc obligatoire. La dernière annonce du ministre de l’Éducation concerne le projet de création de l’École internationale algérienne virtuelle. Cette dernière sera dédiée aux enfants des diplomates algériens, qui pourront désormais suivre des cours élaborés par le ministère de l’Éducation nationale, leur permettant d’être en phase avec l’école algérienne.
H. Khellifi
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