À mesure que l’échéance approche, la présidentielle du 7 septembre occupe tout l’espace politique et médiatique, occultant, comme de juste, les autres activités institutionnelles. Pas souvent disert lors de ses interventions, ses interactions avec les médias sont souvent pour remettre les pendules à l’heure et indiquer l’horizon politique, en restant toujours arrimé à l’esprit et la lettre de la Révolution du 1er novembre, dont il est un des derniers survivants. Salah Goudjil, puisqu’il s’agit de lui, a pris la parole cette semaine, pour indiquer que la présidentielle du 7 septembre prochain « marque une nouvelle étape pour mieux consolider les avancées réalisées ces quatre dernières années ». Une large participation au vote marquerait, selon lui, une adhésion franche au « projet national » et donnerait plus de poids et de crédibilité au futur président, appelé à mieux servir les citoyens, qui restent « la finalité des finalités ». « L’Algérie avance avec détermination et conviction sur la voie du grand projet national pour poursuivre la construction de la nouvelle Algérie », poursuit l’adjoint de Mustapha Benboulaïd, dans un entretien avec la revue de la Police nationale, à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance. Dans son propos, il parle de « dynamiques multiples », que connaît de nos jours le pays, estimant qu’elles ont pour finalité le changement, mais un changement « souple et sans secousses, qui garantirait les libertés tout en ancrant la participation du citoyen dans la vie politique et le développement économique global ». Et qui dit indépendance dit révolution, en l’occurrence celle du 1er novembre 1954, dont il est un des héritiers directs, rappelant en ces heures d’amnésie et de révisionnisme que « c’est une grande révolution qui a libéré le pays et le peuple de la tutelle coloniale, dont le projet était justement de faire disparaître de l’Histoire la nation algérienne antérieure à l’arrivée du colonisateur français ». « Notre révolution est un exemple, elle restera une référence dès lors qu’il sera question de valeur de liberté et de souveraineté », ajoute encore le numéro deux algérien, qui se fait fort de rafraîchir les mémoires, en soulignant : « notre révolution a contribué à enrichir la doctrine de l’ONU en matière de décolonisation ».
H. Khellifi
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