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Flamants roses de Tinsilt à Oum El Bouaghi : La mobilisation citoyenne saluée à l’international 

Les flamants roses de la zone humide de Tinsilt, à Oum El Bouaghi, qui étaient menacés de mort à cause de la sécheresse, ont été sauvés grâce à l’intervention rapide de riverains et d’activistes environnementaux. Rejoints par leurs parents, les jeunes oiseaux ont repris leurs activités naturelles, notamment l’apprentissage du vol en vue de leur future migration. Cette action fait suite, faut-il le rappeler, à l’alerte donnée par L’Est Républicain et la radio régionale d’Oum El Bouaghi concernant la menace que faisait peser la sécheresse sur ces oiseaux migrateurs. Les bénévoles et amis de la nature n’ont pas tardé à se manifester, entamant l’opération de sauvetage de près de 300 flamants roses nichant à ladite zone humide de Tinsilt, classée site Ramsar depuis 1971 et située entre les communes de Ouled Zouai et Souk Naamane, à 90 kilomètres au nord-ouest de la wilaya. Cette mobilisation locale a eu un écho international, l’Agence France Presse (AFP) ayant relayé l’information dans un article intitulé « Algérie : des bénévoles sauvent près de 300 flamants roses menacés par la sécheresse ». Des reportages similaires ont été aussi diffusés par RFI (Radio France International), Le Figaro et la chaîne francophone internationale TV5 Monde. Ceux-ci font suite à deux articles publiés dans L’Est Républicain les 13 et 15 juillet 2024, intitulés respectivement « Sécheresse et irrigation illégale à Oum El Bouaghi – Une double peine pour les oiseaux migrateurs » et « Zone humide de Tinsilt – Les flamants roses à l’abri ». Tout est à l’honneur de ces amis des oiseaux migrateurs, qui n’ont pas hésité à répondre à l’appel pour participer à une opération d’envergure en matière de protection de l’environnement, de la faune et de la flore, contribuant ainsi à sauvegarder l’équilibre biologique, pour lequel les flamants roses jouent un rôle précieux. Cependant, malgré leur importance écologique et leur potentiel scientifique et touristique, les zones humides de la région, d’une superficie totale de 160.000 hectares, sont largement négligées. Faisant l’objet d’une exploitation illégale intensive par des riverains, notamment pour l’irrigation, elles sont menacées de disparition. Cette situation, imputée à un manque de préservation de la part des services compétents, perdure malgré le classement de huit d’entre elles dans la convention internationale Ramsar de 1971. Selon des sources concordantes, lorsque les conditions pluviométriques sont favorables, ces zones humides accueillent jusqu’à 10 % de la population mondiale de flamants roses pour leur nidification. L’intervention réussie des bénévoles met également en évidence le rôle crucial des médias dans la sensibilisation et la mobilisation pour la protection de l’environnement.

K. Messaad

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