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Azzaba / Trafic du foncier à la Marsa : Le parquet requiert des peines de 3 à 5 ans de prison

Le ministre public près le tribunal d’Azzaba, relevant de la Cour de justice de Skikda, a requis, hier mardi 7 mai, des peines allant de 3 ans à 5 ans d’emprisonnement ferme, à l’encontre de six personnes, poursuivies pour trafic de foncier, bien de l’Etat, à la Marsa,  une commune côtière, située à une soixantaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Skikda. La peine la plus lourde, soit 5 années de réclusion, a été requise contre la principale accusée dans cette affaire, qui éclabousse ce village touristique depuis des mois déjà.  Une sentence de 3 ans de prison ferme a été demandée à l’encontre de chacun des 5  autres  mis en cause, des membres d’une même famille. À rappeler que la semaine écoulée, Le juge d’instruction près de la même juridiction, avait   mis sous contrôle judiciaire, les six accusés. Les mis en cause, et surtout la femme qualifiée de la « parraine » de la mafia du foncier, sont poursuivis pour trafic d’une importante assiette foncière bien de l’état (domanial, communal et forestier), située sur le versant de la pointe « Abou-Merouane », se jetant dans la grande bleue, appelé communément Oued Djemoune.  Appelé à témoigner dans cette affaire, le maire de la Marsa, DJ. H, preuves à l’appui, avait accablé devant le juge, notamment la principale mise en cause et confirmé la création d’un réseau de trafic du foncier à la Marsa. Dans son témoignage, le président de l’Assemblée populaire communale a affirmé qu’un trafic du foncier ciblant les biens de l’Etat, sous la conduite de la dame en question, est toujours en cours, s’appuyant sur un réseau activant principalement les week-ends et de nuit. Elle avait même osé demander par écrit aux services de la mairie l’attribution d’une parcelle d’un demi-hectare qui avait été louée par l’administration française au profit de son grand-père. Il y a lieu de noter, que c’est l’APC de la Marsa, qui a saisi la justice sur les manigances de cette femme, qui avait jeté son dévolu sur des biens de l’Etat situés dans ce paisible village en proie à la mafia du foncier. En attendant l’entrée en vigueur de la loi relative au projet de texte, consacrant un cadre juridique interdisant et sanctionnant sévèrement, par des peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle et deux millions de dinars d’amende, toute voie de fait ou agissement sur les terres de l’État, entraînant la détérioration de leur valeur ou toute modification de leur statut ou vocation, les malfrats spécialisés dans le détournement de terres domaniales à la Marsa, continuent de défier les autorités. 

Ayoubi A  

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