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ES Sétif : L’entente à l’épreuve de la troisième purge d’affilée

La célèbre expression «jamais deux sans trois» sied parfaitement à l’ES Sétif, battant des records dans l’instabilité de son effectif. Ainsi, le club phare d’Aïn El Fouara change sa composante pour la troisième année consécutive. La palme du tâtonnement revient au nouveau propriétaire, ne trouvant aucune gêne à revenir à la case de départ, une nouvelle fois. Gardée au secret, la facture de ces résiliations à «l’amiable» n’est pas un souci pour les tenants des manettes. Après le premier dégommage de tout ce qui représentait l’ancienne équipe dirigeante, exécuté l’été dernier, le nouveau propriétaire, par le biais d’un nouveau salarié grassement payé, persiste et signe. Faisant la pluie et le beau temps, le «détenteur de la carte» fonctionnant en mode trois en un, efface tout. Alors qu’il n’avait assisté qu’à six rencontres de l’exercice dernier. Après, Ziti, Brahim et le gardien Osmani (fin de contrat), Oukrid et Lahmeri (fin de prêt), le nouveau recruteur en chef libère Benboulaid, Zaamoum, Yahia Amir, et Guettaf. Il délivre «gratos» la lettre de libération au défenseur Tarek Aggoun, parti au MCO, accueillant un élément opérationnel. Avec 2.279 minutes dans les jambes, le franco-algérien s’est classé en deuxième position dans le tableau des joueurs les plus utilisés lors de la saison précédente. Mercredi 24 juillet courant, Bouchoucha, Benchlef, Douib, Zeghad et Bouchouareb (recrue du mercato hivernal, libéré à l’instar de Hitalla) paraphent la résiliation, contre une compensation financière oscillant entre trois et six mois. Cette liste n’est pas exhaustive, puisque l’on parle de la libération de Nouri et du départ de Dris Chaabi, convoité par l’USMA. Annoncés partants à 90 %, les deux Maliens Djidou et Diarra, protégés par des contrats en béton, seront finalement retenus. Au grand dam du recruteur en chef du club collectionnant les ratages. Sami Ghediri, l’autre pioche d’Abdelhakim Serrar, l’ancien président du conseil d’administration de l’Aigle Noir d’avant la passation du témoin au groupe Sonelgaz, ne fera pas partie de l’effectif cuvée 2024-2025. Faire table rase de la sorte impactera le rendement du groupe, lequel éprouvera moult difficultés à trouver la cohésion et ses automatismes.

Une reprise du travail hors Sétif

Une première dans l’histoire du club, la formation sétifienne entame la préparation hors de ses bases. Inavouées, les intentions du nouveau salarié sont connues de tout Sétif, où la tension monte. Avant de mettre le cap sur la Tunisie où aura lieu le deuxième stage prévu du 1er au 15 aout prochains, les Noir et Blanc se trouvent actuellement à Tikjda (Bouira), pour un regroupement de dix jours. Comme, il n’a pu enrôler les grosses pointures, le directeur technique ne jugeant pas utile de présenter les mystérieuses nouvelles recrues décriées par l’ensemble des fans en colère, a préféré l’escapade. Faute d’arguments à faire valoir, le détenteur de la «carte blanche» a du mal à présenter les Bouzder, Hadji, Dahmani, Ferhani, Djahnit, Abada, Douar, «remerciés» par leurs anciens employeurs. À travers une telle approche, le responsable de l’embauche suit les pas de ses prédécesseurs préférant le recrutement en vrac.

Les supporters montent au créneau

La tournure des évènements ne laisse pas les fans ententistes de marbre. Ils ne cautionnent pas les «procédés» du recruteur en chef, alors que des formations comme le MCA, l’USMA, la JSK et le MCO font une véritable razzia sur le mercato pour se renforcer. Le recrutement de joueurs libres ou méconnus sur la scène irrite au plus fort les socios enflammant la toile. Résidents à Alger, certains inconditionnels ont même brandi des banderoles devant certaines structures du groupe Sonelgaz, perdant totalement la confiance des fans pour lesquels la gestion hasardeuse des affaires du onze sétifien ne correspond aucunement à l’histoire, au statut et au standing d’un grand club comme l’Entente de Sétif. Pas dupes, les fidèles torpillent la politique de la fuite en avant prônée par un directeur sportif faisant dans le social : «Au lieu de ramener trois ou quatre bons éléments, Bira recrute deux entraîneurs des gardiens pour trois éléments. L’approche du pseudo-porte-parole ayant de vieux contentieux à régler n’est pas innocente. Nous demandons au PDG de Sonelgaz de mettre un terme à ce cirque tant qu’il est temps» empestent des inconditionnels croisant les doigts.

La presse persona non grata à l’Entente    

La position d’une presse ne caressant pas dans le sens du poil, ne cherchant pas non plus un poste de travail à l’Entente devenue une vache à traire déplait à Bira, décidant de son propre chef de couper le gaz et l’électricité à la presse locale. Oubliant que l’ESS n’est pas une propriété privée, même si juridiquement la SSPA/Blacks Eagles est désormais une filiale du groupe Sonelgaz, Bira en fait son bien. La presse qui a critiqué et descendu en flammes les gestions de Mustapha Salhi, Maitre Djabi, Kamel Mahdadi, Hacen Hamar, Azzedine Arab, Fahd Halfaya et Abdelhakim Serrar ne fera aucune faveur au nouveau propriétaire, en premier lieu au directeur sportif-détenteur de tous les pouvoirs. Sonelgaz ayant pourtant promis de jouer à fond la transparence, laisse faire un salarié empêchant une certaine presse de faire son travail. Considérée comme persona non grata à l’Entente, l’indésirable presse ne fera jamais allégeance aux partisans du hors-piste…

Kamel Beniaiche

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