La culture de la pomme de terre, aussi bien de saison que d’arrière-saison, se développe d’année en année. Les superficies vouées à cette filière ont doublé en quelques années et la production ne cesse d’enregistrer des valeurs de plus en plus importantes, à la faveur notamment de la disponibilité de la ressource hydrique, des mesures d’accompagnement assurées par le secteur et de l’engouement des fellahs. Pour la pomme de terre de saison, on s’attend, au titre du présent exercice, à une récolte inédite à l’échelon local. « On dépassera les 400.000 quintaux cette année », nous dira Ali Fennazi, Directeur des Services Agricoles (DSA). En effet, le DSA nous a indiqué, tout récemment, que la récolte s’annonce plus importante que celle réalisée les années précédentes. « On a récolté, jusqu’au 8 août 2024, un peu plus de 50 % de la superficie totale cultivée en pomme de terre et on a engrangé 238.700 quintaux. On pourrait donc facilement atteindre les 400.000 quintaux d’ici la fin de l’opération d’arrachage », souligne notre interlocuteur. Fennazi précise que les cultivateurs activant dans ce segment sont au nombre de 165 localement et qu’ils ont exploité, cette année, pas moins de 1.374 hectares en pomme de terre de saison dans les communes de Chelghoum Laid, Oued Athmania, Oued Seguen, Mchira et Tadjenanet, incluses dans le périmètre irrigué de Télaghma. Il rappelle que les années passées, les étendues vouées à ce tubercule se situaient généralement entre 900 et 1.000 hectares dans le meilleur des cas. La culture de la pomme de terre d’arrière-saison (plantée en octobre, arrachée en décembre) a connu, elle aussi, une certaine évolution tant en superficies emblavées qu’en récoltes. « En 2019-2020, on a exploité 235 hectares en pomme de terre d’arrière-saison et on a réalisé une récolte de 62.000 quintaux. Durant la saison 2022-2023, on a cultivé 570 hectares et la récolte a plus que doublé. Elle est passée à 194.100 quintaux. Pour cette année, on vise un minimum de 600 hectares », expliquera-t-il. Fennazi rappelle que la wilaya de Mila, connue pour la culture des céréales, ne s’est lancée dans le segment de la pomme de terre que depuis l’arrivée de l’eau du barrage de Beni Haroun au périmètre agricole de Télaghma, en 2018. Il est à noter que les efforts de développement de cette branche culturale s’inscrivent dans les orientations du gouvernement visant à améliorer les indices du secteur agricole, notamment dans les cultures stratégiques (la culture de la pomme de terre en est une), comme l’a si bien souligné le wali de Mila, lors de la journée de sensibilisation des fellahs tenue le jeudi 8 août.
Kamel B.
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