Dès l’annonce du décès, dans la soirée d’avant-hier, mardi 13 août, du poète Aboulkacem Khammar, emporté par l’âge, des dizaines d’internautes de tout le pays ont exprimé, à travers les réseaux sociaux, leur profonde peine, tristesse et condoléances à la famille du défunt tandis que beaucoup d’habitants de Biskra ont émis spontanément le souhait de faire le déplacement vers la capitale pour assister aux obsèques de cet aïeul, a-t-on constaté. Né à Biskra en 1931, Aboulkacem Khammar a été envoyé à Damas par le Front de Libération Nationale (FLN) pour parfaire ses études en langue arabe. Il est l’auteur de plusieurs recueils de poésie où il chante et valorise les vertus du patriotisme et la profondeur des référents culturels nationaux. Il est considéré comme le fondateur et le père de la poésie libre en arabe et ses strophes ornent les maisons de la culture de plusieurs wilayas. Il a été président de l’union des écrivains algériens. En 1994, il s’est exilé en Syrie pour échapper à des menaces de mort proférées par des terroristes, lesquels avaient une liste d’hommes de lettres, de professeurs en médecine, de journalistes et d’écrivains à abattre où il figurait en bonne place, se rappelle son neveu. Connu pour ses idées de tolérance et de bonté ainsi que pour ses talents de poète et de versificateur au service du renforcement de la cohésion et de l’unité nationale, ce nonagénaire comptait des centaines d’admirateurs voulant résolument rendre, à l’occasion de son enterrement au cimetière d’El Alia à Alger, un dernier hommage « à cette figure de la poésie moderne algérienne et acteur incontournable de la scène culturelle nationale », ont-ils souligné.
Hafedh M.
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