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Guelma : En tournée d’inspection à Hammam N’bails : Houria Aggoune scrute le cadre de vie des citoyens

Poursuivant son cycle de visites sur le terrain, la wali de Guelma, Houria Aggoune, conduisant une importante délégation composée de membres de l’exécutif et d’élus locaux et bravant des conditions atmosphériques défavorables, s’est rendue, en fin de semaine passée, à la daïra de Hammam N’bails. Elle a entamé sa tournée par la commune du chef-lieu de daïra, plus exactement par l’agglomération secondaire d’Oued Mellah, où elle s’est enquise de l’avancement des travaux de viabilisation. Ce projet va bon train, à la grande satisfaction de la cheffe de l’exécutif, sachant que cette localité, traversée comme son nom l’indique par un important cours d’eau, a été durement affectée par les inondations de l’hiver 2021. Interpellée par les citoyens sur les conditions d’hébergement précaires d’une vieille veuve partageant avec sa fille une habitation en état de dégradation avancé, elle ne s’est pas faite prier pour se faire elle-même une idée sur la situation des deux bonnes femmes. Elle a promis à ces dernières une aide à l’habitat rural pour les sortir de leur mauvaise posture. L’étape suivante a mené la délégation au chef-lieu de la commune où un exposé détaillé a été fait à la wali, notamment sur le programme des travaux à réaliser concernant le rond-point de l’entrée de l’agglomération. La wali a insisté, à ce propos, sur l’augmentation de la cadence des travaux qu’elle a trouvée très lente. Là où Aggoune est restée sans voix, c’est quand on lui a présenté le projet du nouveau centre de formation professionnelle qui devait remplacer, dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009, celui existant en préfabriqué. Ce projet est un véritable gâchis vu l’état de dégradation de ce qui en a pu être réalisé après avoir été totalement abandonné par les entreprises en charge de sa concrétisation pour, croit-on savoir, des raisons techniques défavorables liées à la topographie difficile du site d’accueil. D’une utilité avérée pour toute la région en matière de formation de personnel qualifié, il doit absolument être réhabilité, estime-t-on. Le point suivant a été l’école Besbasi Ali où il fallait décider de l’emplacement, dans l’enceinte de l’établissement, du projet d’une aire de jeu pour les besoins de l’activité physique des potaches. Cap ensuite sur la commune de Dahouara où a été inspecté le projet en cours de réalisation du nouveau Collège de l’Enseignement Moyen (CEM) de 800 places pédagogiques et 200 demi-pensions, qui a atteint un taux de réalisation de 75 % d’après une cadre de la Direction des Equipements Publics (DEP). La wali s’est intéressée à plusieurs détails concernant la conception de ce projet qui nous a paru, faut-il le dire, très imposant par son large envergure architecturale. Ce qui a fait dire discrètement à un notable de la localité qu’il aurait mieux valu en faire un hôpital. La délégation devait clôturer sa tournée par la commune d’Oued Cheham. En inspectant le projet de 40 Logements Participatifs Aidés (LPA) qui se trouve bloqué par des riverains s’opposant à l’assiette choisie, lesquels estiment que leurs concessions en ont été territorialement touchées, la cheffe de l’exécutif a été catégorique en déclarant que l’Etat a la prépondérance sur ce type de terres. Elle n’a pas manqué d’encourager le promoteur à reprendre les travaux immédiatement sans rendre compte à qui que ce soit. Ensuite, elle devait prêter son oreille à l’exposé sur le bilan du programme d’aménagement et d’amélioration urbaine, qui lui a été fait par le secrétaire général de la commune. Ce programme a mobilisé une enveloppe globale de 28 milliards, selon un subdivisionnaire. Le tout dernier point de cette visite a été la cité périphérique dite Tagtaga, objet d’un programme spécial d’aménagement. La wali a eu un long entretien avec ses habitants. Ces derniers, qui lui ont fait part de toute une série de revendications, se sont dits marginalisés, notamment en ce qui concerne le gaz naturel pour les parties d’extension ainsi que l’éclairage public et l’aménagement des passages routiers.

Gros plan sur le logement

À notre demande pour évaluer cette tournée d’inspection, Houria Aggoune n’a pas seulement donné son avis sur le sujet mais a également partagé sa vision quant à la gestion des affaires publiques. « Ce type de visites sur le terrain est une démarche délibérément choisie pour constater de visu les conditions de vie du citoyen. Et le mauvais temps, comme c’est le ca aujourd’hui, nous aide à mieux nous rendre compte de son quotidien réel. Nous venons d’ailleurs de nous apercevoir des difficultés rencontrées par les populations rurales, ignorées jusque-là par la faute de certains directeurs exécutifs défaillants en ce qui concerne la finalisation des projets d’amélioration urbaine, ce qui m’obligera à suivre personnellement les travaux. Le même problème se pose pour les projets d’AEP (Alimentation en Eau Potable, NDLR) ». Abordant le secteur du logement, la wali nous a indiqué : « Nous avons noté des demandes particulières en matière d’habitat rural et nous estimons que nous avons doté toutes les communes d’un quota assez important grâce à l’ensemble des 1.500 unités dont a bénéficié dernièrement notre wilaya. Nous  rassurons les demandeurs de ce type de logements qui n’ont pas eu gain de cause jusqu’ici, que nous continuons sans cesse à penser à eux. Concernant le logement social, nous espérons avoir notre part des promesses du président de la République qui a annoncé récemment l’octroi d’un quota très important à l’échelle nationale. Le problème crucial qui se pose pour notre wilaya est celui du foncier mais nous essayons de trouver des solutions grâce au travail qui est en train de se faire par la commission que nous avons mise en place à cet effet. Cette commission est sortie sur le terrain et a pu repérer certains sites forestiers, voire agricoles, qui serviront éventuellement d’assiettes de terrain pour recevoir ce type de projets. Plus nous disposons d’assiettes, plus nous avons de chances d’obtenir de quotas supplémentaires ». Et de conclure : « Mon souhait est de favoriser l’urbanisation de la wilaya de Guelma. Je ne veux pas qu’elle soit uniquement orientée vers la ruralisation. À ce jour, nous avons recensé près de 300 terrains, mais la commission s’efforce de trouver d’autres sites pour augmenter le nombre d’assiettes disponibles et, par conséquent, d’accroître le nombre de logements disponibles ».

Hamid Fraga 

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