C’est officiel, annonce un communiqué de Sider El-Hadjar : dès la semaine prochaine, une opération d’inventaire des équipements du laminoir à produits longs de l’ex-oligarque Ali Haddad, d’une capacité annuelle de 800.000 tonnes, sera lancée. Un plan d’action a déjà été élaboré, indique la même source. Une fois cette action terminée, explique-t-on, les équipements seront transférés de la zone industrielle de Berrahal vers le complexe sidérurgique d’El-Hadjar, puis installés. Ce processus s’inscrit dans le cadre de la modernisation des moyens de production, du renforcement des capacités de l’institution en termes d’augmentation du volume de production des produits longs et de la contribution à la couverture du marché national avec ce produit important. Il convient de préciser que les équipements de cette nouvelle unité de production, récupérés par les domaines publics et remis à Sider, comprennent des accessoires d’un ensemble de minerai de fer préréduit (DRI, pour « Direct Reduced Iron ») et un laminoir d’une valeur de 80 millions de dollars. Ils avaient été fournis par le constructeur italien Danieli au profit du groupe de l’ancien propriétaire Ali Haddad, actuellement incarcéré. C’est en septembre 2023 que le président de la République a attribué les équipements sidérurgiques de l’Entreprise des Travaux Routiers, Hydrauliques et Bâtiments (ETRHB) d’Ali Haddad à Sider El-Hadjar. Abdelmadjid Tebboune vise, à travers cette décision, à apporter une amélioration qualitative au complexe sidérurgique d’El-Hadjar, fleuron de l’industrie du pays. Cette initiative pourrait soutenir l’économie d’Annaba, capitale de l’acier, et pérenniser l’investissement public conséquent réalisé dans Sider El-Hadjar. Rappelons que pas moins de 200 hectares de foncier industriel excédentaire ont été récemment récupérés lors d’une inspection ciblée menée par le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui. Cela est intervenu en application des directives du président de la République, énoncées lors du Conseil des ministres de janvier dernier, concernant la récupération du foncier industriel disponible autour du complexe d’El-Hadjar et son orientation vers l’investissement.
B. Salah-Eddine
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