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Commerce informel à Souk-Ahras : L’espace public reprend ses droits

Une récente initiative du wali de Souk-Ahras a suscité une grande satisfaction chez de nombreux citoyens. Cette action, réalisée tout dernièrement, visait à récupérer l’intégralité de l’espace public devenu, au fil du temps et par laisser-aller, la chasse gardée des tenants du commerce informel. Ces derniers, faut-il le souligner, ont l’habitude de revenir à la charge chaque fois qu’ils sont chassés manu militari des lieux. Depuis quelques jours, un changement notable s’est opéré dans le paysage urbain. Tous les étals illégaux qui occupaient les trottoirs, voire une partie de la chaussée de la rue dite de Tébessa et des rues perpendiculaires, ont disparu comme par enchantement. Cette opération a donné aux lieux une image nettement plus propre du point de vue urbanistique. La prolifération effrénée de ces marchands autoproclamés, dont beaucoup sont d’anciens bazardiers reconvertis, avait rendu la circulation sur les trottoirs presque impossible dans ces zones. Ces commerçants hors-la-loi, ne s’acquittant d’aucune taxe, proposaient des prix plus abordables, ce qui signifie que tout était bénéfice pour eux, au détriment des commerces légaux et des finances publiques. Les propriétaires des magasins légaux s’étaient plaints à maintes reprises de la gêne occasionnée par ces resquilleurs qui squattaient leurs devantures, les privant ainsi du droit de place qu’ils étaient en droit de réclamer. Si cette action de libération de l’espace public était logique et nécessaire, conforme aux lois de la République, elle soulève néanmoins une question importante : quelles solutions concrètes sont proposées, notamment au niveau local, pour permettre à tous ces jeunes chômeurs, qui constituent la majorité de ces soi-disant marginaux, de s’intégrer dans l’économie formelle et de mener une vie digne ?

Hamid Fraga

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