Les arboriculteurs de la région de Bitam, dans la wilaya déléguée de Barika, sont durement touchés par les intempéries qui ont ravagé leurs vergers la semaine passée. Des centaines d’entre eux réclament désormais leur indemnisation en tant que sinistrés, se tournant vers la caisse des catastrophes naturelles faute d’avoir assuré leurs récoltes.
« Des pluies diluviennes accompagnées de fortes chutes de grêle ont tout détruit. Pas moins de 3.000 arbres ont été touchés. C’est une véritable catastrophe. Nous demandons de l’aide », témoigne un fellah sinistré. Un autre ajoute : « Notre principale ressource est l’arboriculture. Chaque famille compte au moins quatre membres activant dans le créneau et nous avons tout perdu ». Tahar Bakroun, Directeur des Services Agricoles (DSA) de la wilaya de Batna, dresse un bilan alarmant : « Les dégâts sont énormes, environ 70 % des cultures agricoles ont été touchées. Les premières évaluations tablent sur 1.200 hectares endommagés ». Il précise que les fellahs doivent faire leurs déclarations, après quoi des enquêtes seront menées pour recenser les sinistrés et transmettre les dossiers à la tutelle. La Protection civile, chargée du contrôle, doit effectuer des visites de constatation pour établir des rapports sur les dégâts subis par chaque foyer. Ces rapports serviront de base pour d’éventuels dédommagements. Il est important de noter que l’établissement d’attestations de sinistré se fait sur demande des victimes après constat des dégâts. L’État intervient souvent pour soutenir les fellahs face à de telles catastrophes. Outre les indemnisations financières, des aides en nature sont parfois accordées sous forme de plants d’arbres fruitiers, notamment des oliviers et des grenadiers, permettant aux arboriculteurs de relancer leurs activités et de reconstituer leur patrimoine. Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural est responsable de la fixation du montant des indemnisations, sous réserve que les demandes des fellahs soient prises en considération et qu’ils ouvrent droit à la caisse des catastrophes naturelles.
Nasreddine Bakha
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