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Etat alarmant des cimetières d’Oum El Bouaghi : Quel respect pour nos morts ?

L’initiative de nettoyage du cimetière du village Mohamed Lakhdar, entreprise en 2022 par la municipalité d’Oum El Bouaghi, avait été largement saluée et appréciée par la population locale. Cette bourgade, située sur les hauteurs ouest du chef-lieu de wilaya, avait alors suscité l’espoir d’une généralisation de l’opération à l’ensemble des cimetières de la région. Cependant, cet espoir s’est rapidement estompé face à l’indifférence des services municipaux envers les autres lieux de repos éternel. Les citoyens de la ville, accompagnant leurs proches, amis ou collègues à leur dernière demeure, expriment leur frustration devant l’état déplorable des cimetières d’Oum El Bouaghi. Le constat est alarmant. Une prolifération de mauvaises herbes, potentiellement propices à abriter reptiles et insectes, compromet la sécurité et le confort des visiteurs. À cela s’ajoute une anarchie dans l’alignement des tombes, rendant parfois l’accès difficile lors des inhumations. L’absence d’allées bien définies, contrairement à ce que l’on peut observer dans les cimetières d’autres villes du pays, complique également la circulation des personnes. Des tombes dissimulées par une végétation envahissante, d’autres endommagées par l’érosion due au ruissellement des eaux et une absence totale d’arbres contribuent à créer un paysage de désolation dans le paysage des cimetières du chef-lieu de wilaya, qui compte plus de 100.000 habitants. Celui situé sur les hauteurs ouest de la ville, dans la montagne de Si Rghiss, est presque totalement abandonné. La nature rocailleuse du sol rend le creusement des tombes particulièrement ardu, décourageant son utilisation. Parallèlement, le cimetière du village Mohamed Lakhdar a atteint sa capacité maximale depuis belle lurette et n’est plus en service. Actuellement, le cimetière central de Sidi Amar, situé dans la cité Sonatiba sur les hauteurs est du chef-lieu, est le principal lieu d’inhumation. Cependant, il approche rapidement de la saturation, soulevant l’urgence pour la municipalité de désigner et d’aménager un nouveau site. En attendant, l’état actuel des cimetières de la ville est en contradiction flagrante avec les principes de respect et de dignité envers les défunts, valeurs fondamentales dans la religion sainte de l’Islam.

K. M.

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