Le tribunal correctionnel d’El-Hadjar a condamné avant-hier, dimanche 1er septembre, un commerçant en gros de semoule et d’huile à cinq ans de prison ferme. Lors du jugement la semaine passée, le représentant du ministère public avait requis une peine de quinze ans de prison pour les délits d’achat dans le but de commercialiser et de détention de produits stupéfiants. Les faits remontent à la semaine précédente, lorsque les agents de la Sûreté de daïra avaient remarqué un va-et-vient incessant de personnes entrant dans un local commercial de gros, situé face à la poste d’El Bouni, et en ressortant les mains vides. Ce manège, suivi méticuleusement, a suscité les soupçons des policiers qui ont décidé de se munir d’un mandat de perquisition et de procéder à la fouille du magasin. La découverte de quatre paquets en plastique, dont l’un contenait la somme de 15.000 dinars et les autres des comprimés psychotropes de la marque Kyetil, a confirmé leurs doutes sur l’existence d’un trafic dans ces lieux. Le propriétaire et son employé ont été appréhendés et traduits devant le procureur de la République près le tribunal d’El-Hadjar. L’employé a déclaré avoir été absent de son travail pendant une longue période en raison d’une opération chirurgicale à l’œil, affirmant que c’était sa première journée de retour, coïncidant avec la perquisition. Le principal concerné, propriétaire des lieux, s’est avéré être un récidiviste. Il avait déjà été arrêté en possession de comprimés de Lyrica sur la route du port d’Annaba en 2014. Il a nié avec véhémence toute connaissance des comprimés retrouvés au milieu des sacs de semoule. Le tribunal a donc condamné le propriétaire à cinq ans de prison ferme. Le condamné a la possibilité d’interjeter appel de cette décision.
Ahmed Chabi
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