Très bonne nouvelle pour les étudiants. Le directeur général des finances au ministère de l’Enseignement supérieur a annoncé hier à l’émission « l’invité de la rédaction » de la chaîne III de la radio publique que la bourse d’études qui leur est versée tous les trois mois sera doublée prochainement ; et ce après une première revalorisation pour passer de 1 350 à 2 000 dinars ; soit 6000 dinars versés chaque trimestre. Une enveloppe financière de 5 milliards de dinars avait été déjà consacrée à cette première revalorisation. Le même responsable a indiqué que l’Etat continuera à soutenir financièrement les prestations assurées par l’Office national des œuvres universitaires (bourse, restauration et transport) à hauteur de 103 milliards dinars par an. Il a en outre souligné que la prochaine revalorisation de la bourse s’inscrit en droite ligne des réformes pédagogiques et logistiques entreprises par le président de la République qui a ordonné de revoir de fond en comble la situation socio-pédagogique des étudiants dans le pays. Toujours à propos de la bourse, il est à rappeler que le MESRS a décidé récemment de relever le niveau des revenus des parents à 10 fois le Salaire national minimum garanti (SNMG), qui est de l’ordre à 20 000 dinars, pour unifier le niveau de revenu et ne pas léser les étudiants. « Là aussi, le chantier est encore ouvert pour permettre à tous les étudiants de toucher leur bourse, et ce quel que soit le niveau de revenus de leurs parents », a-t-il assuré. « Nous sommes en train de recenser les demandes de bourse. Le chiffre sera revu à la hausse pour l’année universitaire 2024-2025 pour passer de 1 600 00 à 1 800 000 étudiants qui touchent cette bourse, sachant qu’il y a plus de 400 000 nouveaux bacheliers cette année », a-t-il déclaré. Concernant la restauration, il n’a pas écarté une éventuelle hausse du prix du ticket donnant accès au restaurant universitaire. A ce sujet, l’intervenant a révélé que « des sondages et des enquêtes menées en milieu estudiantin, indiquent que les étudiants sont prêts à payer un peu plus cher leurs prestations pour avoir un service de qualité, notamment un repas meilleur ». Par ailleurs, il a tenu à préciser que « la numérisation des œuvres universitaires a permis de faire des économies de 10 milliards de dinars sur l’alimentation et 2 autres milliards de dinars sur le transport, ce qui a permis d’augmenter la bourse des étudiants sans recourir à la mobilisation d’autres fonds de subvention de l’Etat ». Abordant la question de l’hébergement, l’intervenant a indiqué que durant les cinq dernières années, le réseau d’hébergement a été renforcé avec 80 000 nouveaux lits, l’équivalent de 40 résidences universitaires, sans compter l’effort engagé pour la réhabilitation des anciennes résidences. Evoquant la gestion des cités universitaires, il a souligné que « l’Etat a décidé de déployer des activités supplémentaires, après la promulgation de textes de lois y afférents, pour augmenter les ressources des établissements pour trouver des financements propres, pas avec les étudiants évidement, mais avec des sociétés et des entreprises, en les convertissant en résidences d’été et/ou en les louant pour les séminaires et autres colloques comme cela se passe dans le monde entier ».
Mohamed Mebarki
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