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De Hamlaoui à Ali La Pointe : Qui veut insulter l’histoire ?

Ce qui s’est passé samedi au stade de Douéra n’est ni anodin, ni banal. Les échauffourées dans les tribunes lors du match opposant le Mouloudia d’Alger à l’Union Sportive de Monastir ont des causes profondes, qui doivent être prises très au sérieux au plus haut niveau. Aucun détail ne devrait être négligé, aussi minime soit-il. Le vent de folie qui a traversé cette enceinte flambant neuve, portant le nom emblématique de l’un des héros de la Guerre de libération nationale, a failli tout emporter. Pourquoi une telle explosion de violence, inexplicable si l’on se limite aux circonstances de la rencontre ? Qui sont ces énergumènes « robotisés », qui ont tout vandalisé sur leur passage ? De quelle matière sont-ils faits, ces individus qui vénèrent le désastre, sans tenir compte des conséquences de leurs actes ? Tant de questions se posent à propos d’une simple rencontre de football, qui a servi de prétexte à des fauteurs de troubles surgis de nulle part ! Les vidéos relayées et commentées sur les réseaux sociaux n’ont pas seulement porté atteinte à l’image d’un club et de ses supporters, mais à celle de l’Algérie toute entière, dépeinte comme un pays livré à la violence et au chaos. Il y avait un air d’émeute, n’en déplaise à un certain Hafid Derradji, qui a raté l’essentiel, en tentant une diversion grotesque. Il a mis l’accent sur « l’éducation de l’homme, qui doit primer sur la construction des infrastructures ». A-t-il au moins lu le communiqué du club tunisien, publié sur son compte officiel Facebook ? Assurément pas. Le commentateur algérien semble avoir des comptes à régler avec certaines parties algériennes ! Que les dirigeants de l’US Monastir tiennent les officiels et les services de sécurité algériens responsables des incidents, cela ne semble pas l’intéresser. Pour revenir aux incidents, rappelons ce qui s’est passé à la fin de la saison dernière au stade Chahid Hamlaoui de Constantine, lors du match opposant le CSC à l’USMA. Ce jour-là, tout avait commencé de rien. Plus que les dégâts matériels, c’est le traumatisme qui persiste encore. Devrait-on continuer à financer ces clubs à coups de dizaines de milliards d’argent public, au détriment d’autres secteurs autrement plus prioritaires ? La question ne devrait même pas se poser. De Hamlaoui à Ali La Pointe, qui veut insulter l’histoire ? Ce n’est certainement pas Hafid Derradji qui serait en mesure de répondre à cette question.

Mohamed Mebarki

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