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Plus d’un million de Libanais fuient Beyrouth : Qui est le terroriste ?

Alors que le Liban connait le plus grand déplacement de population de son histoire, avec tout ce que cela suppose comme conséquences dramatiques, politiciens et journalistes occidentaux se réjouissent de la mort de Hassan Nasrallah. Ils jubilent sans retenue, en parlant des déplacés fuyant les bombes israéliennes comme des effets collatéraux d’une action « salutaire », qui vient de « délivrer » le monde en mettant hors d’état de nuire un « sanguinaire » ayant à son actif des dizaines de morts parmi les Marines américains et les paras français « entrés au Liban pour faire installer la paix » dans un pays meurtri par une effroyable guerre civile. Le président américain Joe Biden et sa vice-présidente, Kamala Harris, candidate à la prochaine élection présidentielle américaine, ont exprimé publiquement leur grand soulagement, en affirmant explicitement que l’assassinat du chef du Hezbollah est « une mesure de justice ». Même le pape s’est mis de la partie. Tout en condamnant l’avortement qu’il considère comme un crime impardonnable, le chef de l’église catholique fait preuve d’une prudence excessive et non moins subjective en évoquant les événements du Liban, un pays où vit une forte communauté chrétienne. « Je ne sais pas tout à fait comment les choses se sont passées, mais la défense doit toujours être proportionnelle à l’attaque », a-t-il dit, accordant implicitement à l’entité sioniste le « droit de se défendre ». « Même en temps de guerre, il y a une morale à respecter. La guerre est immorale, mais les règles de la guerre impliquent une certaine moralité », a-t-il justifié dans une sorte de gymnastique rhétorique truffée de sous-entendus. Mais que signifie réellement l’immoralité aux yeux du Vatican ? Faudrait-il poser la question à ces centaines de victimes d’abus sexuels commis par des prêtres et membres du clergé ? A l’évidence, il y’a quelque chose de pourri dans le monde, y compris parmi ceux qui prétendent représenter l’islam sunnite et chiite. Cette chape de plomb qui s’est installée au-dessus des empires du Golfe est éloquente ! Le silence est assourdissant ! Mais qu’en est-il des médias notamment occidentaux ? Comment ont-ils réagi au meurtre de Hassan Nasrallah ? « Plus de 20 autres terroristes sont morts dans la frappe qui a tué le chef du Hezbollah », a insisté la chaîne TV française, TF1. Nul besoin de lire entre les lignes ! Le même média a rapporté que « la popularité de Netanyahou est au plus haut ». Pour un autre média, il s’agit d’une « victoire majeure d’Israël ». En ce qui concerne les circonstances de la mort de Hassan Nasrallah, les hypothèses partagées par les médias ouvrent la voie à une multitude de spéculations. D’après l’agence de presse Reuters, citant des sources médicales libanaises, la dépouille du secrétaire général du Hezbollah « a été retrouvée dans les décombres sur le lieu de l’attaque israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth. Le corps a été transporté à l’hôpital de Beyrouth. D’après un examen préliminaire, il ne comporte pas de blessures apparentes et la thèse la plus plausible est que Nasrallah a succombé à un choc dû à un traumatisme causé par l’onde de choc provoquée par l’explosion ». Selon les premières conclusions rapportées par un journal libanais, « Nasrallah aurait été tué par le souffle des explosions du bombardement israélien, sans qu’aucune trace de blessure externe ne soit constatée ».

Mohamed Mebarki

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