Fiat, la marque italienne est en voie de s’assurer une place prépondérante dans l’industrie automobile algérienne. La nouvelle dynamique enclenchée par les pouvoirs publics à l’effet de remettre sur rails un projet d’industrialisation détourné de son itinéraire par la « Issaba » est en train de se matérialiser au niveau de l’usine d’Oran, réalisée en un temps record, conformément à un accord-cadre, signé en octobre 2022, entre le ministère de l’Industrie et le groupe Stellantis, et inaugurée en décembre 2023. Lors d’une rencontre qui a eu lieu mardi entre le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun et le directeur de la région Afrique et Moyen-Orient du groupe Stellantis, Samir Cherfan et le Pdg du groupe Stellantis El Djazaïr, Raoui Beji, les discussions ont été principalement axées sur l’état d’avancement du projet de fabrication automobile de la marque Fiat en Algérie, a indiqué un communiqué du ministère. A cette occasion, les responsables du quatrième constructeur automobile au niveau mondial ont annoncé que l’usine d’Oran lancera la production de la nouvelle version de la voiture Fiat Doblo à la fin de la semaine en cours. Selon les prévisions des mêmes responsables, l’usine d’Oran dépassera la capacité de production de plus de 24 000 véhicules d’ici la fin de l’année en cours. Ce qui représente une progression significative par rapport aux chiffres précédents. Saisissant cette opportunité, ils n’ont pas manqué de « saluer les efforts du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique pour accompagner ce projet afin d’atteindre ses objectifs escomptés ». De son côté, Ali Aoun a souligné « l’importance d’augmenter le volume de production de l’usine en vue d’assurer des offres conséquentes pour les citoyens dans les meilleurs délais », conclut le communiqué. Il est à rappeler qu’il est prévu que l’usine d’Oran produira trois modèles de la marque italienne, jusqu’en 2026, avant « d’injecter » sur le marché automobile algérien un quatrième modèle. Lors de l’inauguration de cette usine, qui s’est déroulée en présence du vice-ministre italien de l’Entreprise et du Made in Italy Valentino Valentini, du Directeur général du groupe Stellantis, auquel appartient la marque Fiat, Carlos Tafriz, et l’Ambassadeur d’Italie en Algérie, Giovanni Pugliese, le premier responsable du groupe avait souligné que « l’Algérie est non seulement un marché en plein essor, mais aussi une plateforme stratégique pour les exportations vers l’Afrique et le Moyen-Orient ». Une stratégie qui ne pourrait que consolider le lancement effectif d’une industrie automobile algérienne avec un taux d’intégration « acceptable », entrainant le développement d’une sous-traitance locale, créant de nouveaux emplois, et contribuant à réduire la dépendance du pays aux importations.
Mohamed M
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