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À la marge du développement depuis 1984 : Dréan aspire au statut de wilaya déléguée

Dréan, ex-Mondovi ou Essebt (en référence à la tenue de son souk hebdomadaire), l’une des plus vieilles communes du pays et chef-lieu de daïra depuis 1974, fait toujours face à un déficit en développement et en équipements, l’empêchant d’atteindre le rang qui lui sied. Cette situation ne pourrait changer que si Dréan accédait au statut de wilaya déléguée, comme le souhaitent ardemment ses habitants. Déjà en proie à de multiples difficultés sur de nombreux plans, les choses n’ont fait que s’envenimer depuis le découpage de 1984 et son rattachement à El Tarf, nouvellement promue au rang de wilaya. Un découpage que beaucoup ont estimé injuste dans la mesure où Dréan se trouve à soixante kilomètres du chef-lieu de wilaya d’El Tarf, alors qu’une vingtaine de kilomètres seulement la séparent d’Annaba. Le principe de rapprocher l’administration des administrés étant l’objectif principal de tout découpage, cette ville s’est retrouvée lourdement pénalisée. Ses habitants estiment qu’elle aurait pu connaître un meilleur essor si elle était restée rattachée à Annaba. De plus, pour ceux-là mêmes, leur commune constitue un prolongement de la wilaya mère. Cette triste réalité est à imputer aux élus de l’époque – Assemblée Populaire Communale (APC) et Assemblée Populaire de Wilaya (APW) – qui n’ont rien fait pour mobiliser les habitants et lancer une pétition en exposant des arguments solides justifiant le bien-fondé de leur démarche. À titre de comparaison, Chetaibi a failli être rattachée à la wilaya de Skikda mais, en agissant avec célérité, est restée rattachée à la wilaya d’Annaba. Pour beaucoup, la problématique de la distance est loin d’être le seul souci. Il s’agit de liens familiaux, d’emplois et bien d’autres aspects qui font que l’actuel découpage est une erreur qu’il est grand temps de réparer. En ce sens, un regain d’espoir est palpable chez les résidents de Dréan qui croient dur comme fer que le futur découpage promis par le président de la République lors de sa campagne électorale, puis réitéré par son directeur de campagne et actuel ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, devrait les concerner. Cette promotion, si elle devient effective, avec le budget alloué par l’État, permettra sans l’ombre d’un doute un essor positif à la région en matière d’emploi, de développement, d’équipements et d’investissements, tout en mettant fin à la nonchalance et l’incompétence de la plupart des élus qui se sont succédé à la tête de l’APC.

Iheb

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