De grandes capacités d’hydrogène seront produites, en vue notamment de son exportation vers l’Europe, grâce à la signature d’accords dans le domaine du développement de l’hydrogène, notamment le transport via le corridor SoutH2. C’est ce qu’a annoncé, hier lundi, le directeur général de la prospective au ministère de l’Énergie, Miloud Medjelled, invité de la rédaction matinale de la Chaîne Trois de la radio nationale. Il a affirmé que ce corridor réunit l’Algérie, l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, en passant par la Tunisie, et que ce projet logistique à long terme permettra à l’Algérie d’assurer sa sécurité énergétique, ainsi que la réduction des émissions de carbone et de méthane. Il a également précisé que d’autres accords, qui concernent le changement climatique, sont attendus en marge du salon international NAPEC 2024, ouvert hier à Oran. Pour lui, ces accords sont « très importants », puisqu’ils couvrent les aspects techniques et tout ce qui est apport scientifique et technologique, accompagnement, assistance technique et formation, pour assurer transition énergétique et résilience de tout ce qui concerne les hydrocarbures, notamment le gaz naturel comme énergie intermittente jusqu’à l’horizon 2040-2050. Le directeur général de la prospective estime par ailleurs qu’« on ne peut pas parler de transition, mais de destination », expliquant : « On ne peut évoquer les énergies renouvelables sans parler du gaz naturel, dans la mesure où l’éolien ou le solaire ne pourront fonctionner sans gaz. » « L’Algérie veut apporter une solution à cette problématique et a donc opté pour la production de l’hydrogène propre, utile à la production de l’électricité, des fertilisants et même au transport des carburants synthétiques, ce qui lui confère un rôle très important à long terme », a affirmé Medjelled, avant d’ajouter : « pour être au diapason de cette énergie, une stratégie élaborée par des Algériens de plusieurs secteurs économiques a été approuvée par un Conseil des ministres en 2022 et mise à exécution en 2023. » Il a souligné qu’un sous-comité ad hoc travaille déjà sur l’aspect réglementaire, et qu’un groupe d’ingénieurs est en formation à l’étranger « pour le développement des projets pilotes. » « Nous sommes en phase de préparation de cet écosystème avant de passer à l’exploitation de l’hydrogène à long terme », a-t-il indiqué, ajoutant que Sonatrach et Sonelgaz « travaillent étroitement avec leurs partenaires, pour acquérir la maîtrise technologique nécessaire afin de réussir dans ce domaine, depuis la production jusqu’à la consommation de l’hydrogène, une fois le marché établi. »
A. K.
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