« Un club privilégié par la FAF en Algérie ? La vérité éclate ». Un titre racoleur, qui renvoie à un article vide de sens dont le contenu et une série de spéculations malhonnêtes et de mauvaise foi. Et c’est le moins que l’on puisse dire d’une manœuvre médiatique irrespectueuse à l’égard d’un club de football, considéré à juste titre d’ailleurs, comme un patrimoine historique d’une ville et d’une région, qui ont tout donné à l’Algérie. « Les rumeurs concernant des aides financières octroyées par la fédération algérienne de football à certains clubs, notamment à l’Union de Biskra, ont récemment enflammé les réseaux sociaux ». Ce passage dévoile à lui seul les intentions pas nettes du tout de l’auteur d’un tel article, qui, plus grave encore, s’expose gratuitement aux risques de la diffamation, sans apporter la moindre preuve de ce qu’il écrit. Certes, il rapporte que « la direction de l’Union de Biskra a décidé de mettre un terme à ces spéculations en publiant un communiqué ferme », en indiquant que la direction de l’USB a rejeté « les informations concernant une aide financière de la FAF » les considérant comme « totalement infondées ». Mais cela ne l’a nullement incité à renoncer à la publication d’un article qui prête à équivoque. Il relève bien que « ce démenti souligne la nécessité de vérifier les faits avant de céder à la tentation de la désinformation », tout en faisant savoir que « malgré ce démenti, la situation financière de l’Union de Biskra reste préoccupante ». Mais la manière avec laquelle il avait abordé le sujet dès le début dénote une ignorance totale des techniques de la rédaction. « La vérité éclate », a-t-il titré. Quelle vérité ? Celle colportée par les rumeurs ou celle du club ? « En fin de compte, ce démenti met en lumière les enjeux financiers auxquels sont confrontés les clubs algériens. Si l’Union de Biskra ne bénéficie pas d’un soutien de la FAF, il est clair que le besoin d’une aide extérieure est devenu crucial pour assurer leur avenir. Cette situation soulève des questions sur la transparence et l’équité dans le financement des clubs de football en Algérie ». Ce passage n’est pas innocent. Comme si le site spécialisé qui l’a publié avait déjà confirmé les rumeurs d’une aide financière apportée par la FAF à l’USB. Mais que cherche-t-on à travers ce genre d’articles, qui ne peuvent que nuire à la crédibilité des médias qui en font usage et à certains clubs emblématiques comme l’US Biskra dont le nom demeure étroitement lié au martyr Mohamed Larbi Ben M’hidi. C’est le cas par ailleurs de nombreux clubs algériens dont le parcours est intimement attaché à la glorieuse lutte de libération nationale. De véritables écoles de patriotisme à préserver de la convoitise des affairistes, qui ne pensent qu’à s’enrichir par tous les moyens.
Mohamed Mebarki
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