En réponse aux instructions du Directeur de la Santé et de la Population (DSP) de la wilaya, relatives à la propagation du choléra au Soudan, le service d’épidémiologie de l’Établissement Public Hospitalier (EPH) d’El Hadjar a mis en place un programme de prévention contre cette maladie diarrhéique, qui affecte chaque année des millions de personnes dans le monde. Ce programme inclut une formation continue pour les professionnels de la santé de l’EPH, prévue pour le mois de novembre prochain et animée par des spécialistes, tels que le Dr Zerdazi, médecin infectiologue.
L’objectif du programme tracé est d’améliorer les compétences des praticiens, de familiariser le personnel soignant avec les symptômes, modes de transmission, les traitements, et les nouvelles techniques de prise en charge, afin de permettre une intervention rapide en cas de suspicion du choléra. L’initiative vise également à renforcer la qualité des soins au sein de l’EPH, la sensibilisation étant cruciale dans la lutte contre la propagation de cette maladie. Par ailleurs, le service d’épidémiologie organisera à la fin du mois et durant novembre, des journées portes ouvertes destinées au grand public à l’EPH d’El Hadjar. Ces journées offriront l’occasion d’informer la population sur les modes de transmission et les mesures préventives à observer pour se prémunir contre cette infection intestinale. En complément aux journées, l’EPH diffusera des vidéos de sensibilisation, animées par Boulebtateche Abdelghani, hygiéniste de santé publique, qui délivrera des recommandations de prévention via les réseaux sociaux. Pour rappel, le choléra est une maladie intestinale contractée par ingestion de bactéries (Vibrio Cholerae) présentes dans l’eau ou dans des aliments contaminés, et favorisée par des conditions d’hygiène défaillantes et un faible niveau socio-économique. Moins de 25 % des personnes infectées présentent des symptômes, dont dix à vingt pour cent, peuvent développer une forme sévère, avec diarrhées et vomissements sans fièvre, en quelques heures ou en quelques jours, dans le meilleur des cas. Sans traitement, le choléra demeure l’une des maladies infectieuses les plus mortelles et les mesures d’hygiène, y compris le lavage des mains, permettent de réduire les risques de contamination oro-fécale et d’éviter la maladie.
Hanine Boucenna
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