Il semble que la devise des élus municipaux de la commune de Souk-Ahras soit « on efface tout et on recommence ». En effet, ils refont les choses à chaque cycle électoral, selon qu’ils ont appartenu à un conseil ou à un autre. Les réflexions des citoyens de cette ville montrent à juste titre qu’ils considèrent comme improductive l’opération récurrente de réfection des trottoirs. Les édiles qui se succèdent à la tête de cette commune se ressemblent en ce qui concerne leur manière de gérer les deniers publics, estiment-ils. Pourquoi ces équipements, récemment rénovés, se retrouvent-ils de nouveau éligibles à une autre opération de réfection, s’interrogent-ils en pensant que cela relève du gaspillage pur et simple. Les initiatives des Assemblées Populaires Communales (APC), souvent loin d’être efficaces, laissent à désirer, dénoncent-ils. Nous avons interrogé quelques passants pour recueillir leurs avis sur ce type de projet, qui révèle apparemment une mauvaise gestion. « Ces opérations se répètent presque à chaque mandat électoral. Si le carrelage ne fait pas l’affaire pour ces équipements, ce qui a été prouvé à maintes reprises, pourquoi continuer à opérer avec ce type de matériau ? Il n’y a que chez nous que les trottoirs sont recouverts de carrelage. Dans les pays les plus développés, ce matériau est banni des espaces extérieurs et, à la limite, il n’est utilisé que pour le pavage des institutions publiques. Le bon sens devrait primer », nous a déclaré un universitaire sous couvert de l’anonymat. Une vieille citoyenne du centre-ville a également souhaité s’exprimer sur le sujet : « Ils continuent sans vergogne à faire dans le néant, en s’accrochant à la formule du carrelage qui s’est avérée inefficace dès lors qu’elle n’est pas durable. Le carrelage se dégrade un peu partout. Les quelques endroits où il est encore en bon état sont ceux où la circulation piétonne est réduite. Cela va de soi… ».
Hamid Fraga
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