Encore une défaite pour l’Entente à Oran, où le MCO, sans être un adversaire redoutable, a fait plier les Sétifiens à une demi-heure de la fin d’une empoignade marquée par un jeu hachée et une VAR approximative. Le retour à la maison se fait les mains vides pour l’ESS, qui semble en manque cruel de fond de jeu, de caractère, de créativité, de réalisme et d’efficacité offensive. Elle s’incline une nouvelle fois face à un adversaire plus volontaire, laissant ses nombreux supporters dans le désarroi et la frustration. Attendue au stade Miloud Hadefi pour corriger les erreurs de sa dernière prestation à domicile, l’équipe phare d’Aïn El Fouara a une fois de plus déçu, montrant un jeu dépourvu d’imagination. L’apport presque inexistant du staff technique et du responsable du recrutement n’a fait qu’aggraver la situation difficile de l’équipe. Celle-ci est le résultat d’une série d’erreurs accumulées lors de l’intersaison. Cette nouvelle défaite lors de la huitième journée de Ligue 1 Mobilis accentue le malaise au sein de l’Entente, dominée aussi bien tactiquement que techniquement et physiquement. Sur une belle pelouse, les partenaires de Bacha n’ont pas réussi à reproduire leur performance du stade du 20 Août 1955 à Alger, où ils avaient décroché un nul contre le CRB. Avec une défense à cinq, les joueurs de la capitale des Hauts Plateaux encaissent leur troisième défaite en quatre déplacements, portant leur maigre bilan à un seul point sur quinze possibles, avec six buts encaissés pour seulement trois marqués, un bilan catastrophique. Le football récompense l’effort, et non les paroles ou les apparitions médiatiques, souvent nuisibles, qui ternissent davantage l’image de l’Aigle Noir, en perte d’âme, de personnalité et de son style caractéristique, fait de jeu simple et de passes courtes. Au coup de sifflet final, c’est la soupe à la grimace pour la grande famille ententiste, qui ne tarde pas à désigner les responsables de cette déroute. Bendris, ayant validé le recrutement « judicieux et ciblé » de Bira, est le premier pointé du doigt. En laissant les manettes au controversé manager général, Sonelgaz contribue à envenimer la situation. À ce rythme, l’Entente ne tiendra pas longtemps et risque de ne pas terminer, non seulement la saison, mais même la phase aller, avec un collectif aussi fragile. Seul Bousder, en détournant en corner le tir puissant de Maâmar dans les dernières secondes (90’+3), a su briller. Pour le reste, l’équipe s’est fait dominer par un adversaire appliqué dans l’exécution des consignes de son coach. À nouveau, l’Aigle Noir n’a pas su garder le ballon, enchaîner deux ou trois passes, construire, presser ou inquiéter l’adversaire. Manquant de caractère et d’un leader, aussi bien sûr qu’en dehors du terrain, l’Entente inquiète ses supporters. Bendris et son staff ne semblent pas avoir la carrure pour diriger l’ESS, et les fans commencent à gronder. Le leadership se mesure dans les moments difficiles, mais après ce nouvel échec, le coach ententiste, qui avait validé un recrutement inconsistant, esquive une fois de plus la conférence de presse d’après-match. Son adjoint, en difficulté pour justifier l’injustifiable, ne convainc plus personne. En somme, tous les voyants sont au rouge à Sétif, où il est désormais impossible de masquer la réalité. Les responsables de Sonelgaz, dont dépendent les décisions concernant la SSPA/Black Eagles, ne peuvent plus faire comme si de rien n’était, alors que la tension monte à Aïn El Fouara et que les socios s’inquiètent pour leur équipe en plein naufrage. (Nous y reviendrons)
Kamel Beniaiche
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