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Composante du nouveau Gouvernement  : La jeunesse met le pied à l’étrier

Les ministres nommés avant-hier lundi au soir par le président de la République, pour constituer le Gouvernement Larbaoui II, ont pris leurs fonctions hier mardi, au cours de la traditionnelle cérémonie de passation de consignes. En attendant de les voir à l’œuvre, ce qui ne saurait tarder au vu des urgences à gérer, il est utile de revenir sur l’architecture de ce nouvel exécutif. L’une de ses caractéristiques marquantes est l’apport d’une touche de fraîcheur juvénile, voulue par le Président Tebboune. Celle-ci se manifeste notamment à travers les ministres délégués et surtout les secrétaires d’État, à l’instar de Fouad Hadji (ministre délégué à la Production pharmaceutique), Sofiane Chaib et Salima Bakhta Mansouri (respectivement Communauté nationale à l’étranger et Affaires africaines), ainsi que Noureddine Yassa et Karma Tafer (Énergies renouvelables). D’autres figures jeunes accèdent directement au poste de ministre de plein exercice, comme Mustapha Hidaoui (Jeunesse), Walid Sadi (Sports) et Noureddine Ouadah (Économie de la connaissance et des Start-ups). Cette vague de jeunes loups, qui fait ses premiers pas dans l’exercice des responsabilités politiques, constitue une amplification de la dynamique de « juvénilisation », amorcée par le chef de l’État lors de son premier mandat. On y retrouve des figures comme Yacine Oualid, désormais « vétéran » parmi les jeunes, qui poursuit son parcours en tant que ministre de la Formation professionnelle. Cette forte présence de jeunes dans le nouvel exécutif illustre l’un des engagements électoraux du président de la République, qui avait promis de devenir « le relais entre la génération de la révolution et celle de l’indépendance ». Candidat indépendant, souvent présenté comme « le candidat de la jeunesse », il a régulièrement mis en avant cette ambition dans ses interventions médiatiques. Ce rajeunissement, conçu comme une réponse à un « système à bout de souffle », s’est traduit institutionnellement dès le précédent mandat. Ainsi, l’Assemblée actuelle compte, au moins à son tiers, des députés jeunes, grâce à une loi électorale imposant aux partis politiques et aux listes indépendantes de favoriser leurs candidatures, les jeunes représentant la majorité de la population. Dans cette même optique, le Haut conseil à la jeunesse, effacé du paysage institutionnel, a été réactivé par Tebboune. Ce dernier entend en faire un espace de dialogue entre les autorités politiques et une jeunesse longtemps tenue à distance par des discours paternalistes. La nomination de Mustapha Hidaoui, président du Conseil supérieur de la jeunesse au poste de ministre, symbolise cette volonté de promouvoir un nouveau paradigme de gestion des ressources humaines, en ouvrant davantage les portes de l’exercice politique. 

H. Khellifi

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