Dans le cadre d’une série de consultations sectorielles, le chef de l’exécutif de la wilaya, Benabdellah Chaibdor a présidé avant-hier, dimanche 22 décembre, deux réunions majeures. La première, consacrée à la réorganisation du marché du travail, prévoit notamment la création d’une commission spécialisée. La seconde a permis de dresser un état des lieux de l’activité agricole et d’identifier les principaux freins à son développement. La première réunion, qui a rassemblé le directeur de l’Emploi et la directrice de l’Agence de Wilaya de l’Emploi (AWEM), a permis d’aborder plusieurs dossiers prioritaires. Au centre des discussions figurait la création d’une commission de wilaya chargée d’étudier les offres d’emploi, une initiative visant à garantir plus de transparence dans la gestion du recrutement. Chaibdor a d’ailleurs donné des instructions fermes au directeur du secteur pour la mise en place rapide de ce comité, qui se focalisera notamment sur les propositions émanant des entreprises économiques. Les responsables ont également évoqué la création d’une commission dédiée à l’étude des maladies professionnelles. D’autres points cruciaux ont été abordés, notamment la prime de chômage, les placements professionnels au sein de la wilaya, ainsi que les modalités d’accueil de la main-d’œuvre étrangère. Dans la même journée, le chef de l’exécutif a enchaîné avec une seconde réunion axée sur le secteur agricole, s’inscrivant dans le cadre du renforcement de la communication avec les partenaires sociaux. Un exposé détaillé sur les difficultés et obstacles rencontrés par les agriculteurs de la région a été présenté à cette occasion. Face à ces constats, Chaibdor a souligné l’impératif de mobiliser tous les moyens matériels et humains nécessaires pour développer le secteur agricole, qu’il qualifie de stratégique pour la wilaya. Cette rencontre, qui s’est déroulée en présence du Directeur des Services Agricoles, du président de la chambre d’agriculture et des représentants du bureau de wilaya de l’Union Nationale des Paysans Algériens (UNPA), intervient à un moment crucial pour ce secteur stratégique qui, malgré la vocation agricole de la région, peine à surmonter de nombreux obstacles. En tête des préoccupations figure la question épineuse du foncier agricole. La complexité du statut juridique des terres, notamment communales, engendre chaque année des conflits qui paralysent l’exploitation de nombreuses parcelles. Une situation qui perdure faute d’une volonté de règlement définitif, les solutions étant reportées à chaque fois. Le second point critique concerne la faible influence du mouvement associatif agricole dans la modernisation du secteur. Cette carence se manifeste particulièrement dans la vulgarisation des techniques culturales, qu’il s’agisse de l’utilisation des engrais ou du travail de la terre. Par ailleurs, les fellahs montrent une réticence notable à adhérer aux programmes de développement, notamment en matière d’irrigation et d’arboriculture. Face à ces constats, le wali a insisté sur l’importance de maintenir un dialogue constant entre les différents acteurs du secteur. Cette démarche vise à dynamiser les mécanismes de participation sociale, condition sine qua non pour la réussite des projets agricoles. Ces séances de travail s’inscrivent dans un programme plus large de rencontres périodiques que le chef de l’exécutif compte organiser avec les différentes composantes de la société. L’objectif est de renforcer la communication et d’apporter des réponses concrètes aux attentes des habitants de la wilaya, tous domaines confondus.
K. Messaad
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