Surnommé « le tronçon de la mort » par les usagers, le segment de 17 kilomètres de la route nationale 27 reliant El Milia à Sidi Maârouf cumule les facteurs de risque. La circulation intense de poids lourds sur cette infrastructure vétuste et ses caractéristiques géographiques périlleuses en font l’un des axes les plus dangereux de la région de Jijel.
Particulièrement accidenté, ce tronçon voit défiler quotidiennement des dizaines de semi-remorques qui l’empruntent comme passage obligé entre le port de Jijel et Constantine, avant de rejoindre l’autoroute Est-ouest. Les conducteurs de véhicules légers et les motocyclistes se retrouvent contraints de partager un espace restreint avec ces mastodontes de la route, dans des conditions particulièrement dangereuses. La configuration même du tronçon multiplie les risques d’accidents. La route serpente à travers des gorges escarpées, enchaînant les virages serrés et imprévisibles qui rendent chaque manœuvre périlleuse. La chaussée à voie unique complique davantage la circulation, notamment lors des intempéries où la visibilité réduite et l’adhérence précaire transforment chaque trajet en véritable défi. A cela s’ajoutent les éboulements : les fréquentes chutes de pierres constituent une menace supplémentaire, exigeant une vigilance constante des usagers. L’importance stratégique de cet axe routier ne fait qu’accentuer la gravité de la situation. Véritable cordon ombilical reliant la wilaya de Jijel aux autres villes de l’Est du pays, ce tronçon est vital tant pour le transport de marchandises que pour la mobilité des populations. Son rôle crucial dans l’économie locale et régionale contraste dramatiquement avec son état actuel qui en fait un véritable coupe-gorge, théâtre récurrent d’accidents mortels. Face à cette situation alarmante, les habitants des localités environnantes et les usagers réguliers réclament unanimement une modernisation complète de la route. Leur principale revendication porte sur l’élargissement en double voie, une transformation devenue indispensable pour sécuriser la circulation et soutenir le développement économique de la région. En attendant une réponse concrète des autorités locales et nationales à ces demandes légitimes, ce tronçon continue de faire peser une menace quotidienne sur ses usagers. La modernisation de cet axe routier apparaît désormais comme une urgence absolue pour permettre enfin aux habitants de circuler dans des conditions dignes et sécurisées.
M. Bouchama
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