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Terroristes neutralisés, armes et stocks de Prégabaline récupérés : L’ANP poursuit la traque des criminels

L’Armée Nationale Populaire (ANP) poursuit sa lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, en opposant une traque quasi-permanente à des groupuscules servant des intérêts occultes. Le moindre relâchement devant des organisations criminelles « satellisées », au sens propre et au sens figuré, pourrait coûter cher à un pays dont les positions de principes dérangent les forces de l’ombre. Mercredi passé, des détachements de l’ANP, en coordination avec les autres services de sécurité et des douanes, ont procédé à l’arrestation d’un groupe constitué de six contrebandiers, dont quatre Algériens et deux Maliens, au secteur opérationnel nord-est d’In Amenas. C’est ce qu’a indiqué, hier dimanche, un communiqué du ministère de la Défense. Le groupe a été neutralisé après un accrochage, à la suite duquel les éléments de l’ANP ont réussi à récupérer deux véhicules (Toyota Station), trois mitrailleurs de type FMPK, deux autres de type AKM, des munitions de différents calibres et près de 2,5 millions de comprimés de prégabaline surdosés à 300 mg, trois téléphones satellite de type Thuraya, un appareil de radiocommunication et quatre smartphones. « Cette opération qui s’inscrit dans le sillage des efforts intenses de la lutte contre le narcotrafic dans notre pays dénote du haut professionnalisme, de la vigilance et de l’entière disposition de nos Forces armées, dans l’ensemble de notre territoire national », a souligné le communiqué. De ce fait, l’opération n’est ni ordinaire ni conjoncturelle et se situe dans un cadre permanent, imposé par les exigences sécuritaires d’une région que certaines puissances veulent transformer en un ensemble géographique explosif. Plus de 3.000 kilomètres, c’est la distance des frontières terrestres qui séparent l’Algérie de La Libye, du Niger et du Mali : trois pays investis depuis des années par des groupes terroristes connectés au banditisme transfrontalier et actifs dans le trafic d’arme, de drogue et de la traite des êtres humains. Plus de 3.000 kilomètres à surveiller : un défi sécuritaire que l’armée algérienne est tenue de relever dans un environnement hostile sur tous les plans. Il s’agit d’une menace permanente, aggravée par l’instabilité politique qui a fait du Sahel une région livrée aux risques de tout ordre. Lors de son intervention à la réunion des ministres de l’Intérieur du G7, tenue en Italie au mois d’octobre passé, Brahim Merad avait démontré le lien entre le phénomène de la migration clandestine et les réseaux mafieux. « Notre gestion de cette question a permis d’identifier plusieurs dangers inhérents à ce phénomène, auxquels l’Algérie est confrontée. Il s’agit notamment du lien étroit entre les réseaux de passeurs de migrants, la traite des êtres humains et les groupes terroristes opérant dans la région du Sahel africain, et les réseaux du crime organisé, activant dans le trafic de drogues, d’armes et de la prospection aurifère illégale », a-t-il affirmé, appelant à « une vision globale visant principalement à traiter ses causes profondes en réunissant les conditions de sécurité et de stabilité et en soutenant le développement dans les pays d’origine ».

Mohamed Mebarki

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