C’est un spectacle pour le moins navrant et affligeant qui se présente dès 15h aux arrêts de taxis desservant les différentes cités et agglomérations de la wilaya d’Annaba. Il s’agit des longues files d’attente constituées de personnes cherchant à rejoindre leur domicile ou à se rendre quelque part pour diverses raisons. Femmes, hommes et enfants sont contraints de prendre leur mal en patience, parfois pendant plus d’une heure, avant de pouvoir monter dans un taxi. En général, il s’agit de fonctionnaires ou de travailleurs épuisés par une rude journée de travail, qui doivent attendre, avec amertume et frustration, l’arrivée hypothétique d’un taxi. La rotation de ces derniers se fait au compte-gouttes. Hommes et femmes, tous dépités, déplorent cette situation. Ces longues files d’attente sont visibles en divers endroits du centre-ville : pour les taxis en direction de la cité Safsaf, à partir d’El Hattab ; vers la cité Boukhadra, sur le boulevard Notre-Dame d’Afrique ; ou encore à destination de Sidi Salem, HedjarEddis, El Bouni, El-Hadjar, Chaïba et Sidi Amar. Ce n’est qu’à partir de 18h que la situation commence à se fluidifier. Selon des témoins avertis, les causes de ces désagréments sont multiples. Certains chauffeurs de taxi, fatigués après une longue journée de travail, préfèrent rentrer chez eux. D’autres évitent de faire des trajets de retour sans passagers. Toutefois, unanimes, nos interlocuteurs diront qu’une solution radicale à ce problème réside dans le développement du tramway. Ce moyen de transport permettrait de désengorger le trafic, d’économiser du temps et facilitera le stationnement, alors que les aires prévues à cet effet font cruellement défaut. Enfin, il faut admettre que la ville d’Annaba, confrontée à une population en constante augmentation, à un parc automobile de plus en plus dense et à l’afflux quotidien de visiteurs provenant d’un peu partout, n’a pas su anticiper cette évolution.
Iheb
Partager :