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Tensions sur les acquisitions de voitures à Annaba : Fiat attise les convoitises et déclenche des enquêtes…

Voilà qui devrait donner à réfléchir à ceux qui s’aviseraient de revendre leurs voitures de marque Fiat, nouvellement acquises. En effet, nous avons appris de source bien informée que les services de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales, instruits à ce sujet par qui de droit, ont ouvert des enquêtes sur les personnes ayant acquis une voiture de marque Fiat qu’ils ont revendue, avec un bénéfice pouvant atteindre les 80 millions de centimes. Une telle situation pourrait attiser les convoitises des partisans du moindre effort, notamment des revendeurs qui suivent de près tous les soubresauts du marché automobile. Pour ces enquêtes, il s’agit de lister toutes les voitures Fiat récemment vendues, dont le nombre avoisine les 20.000. Dans la mesure où les cartes grises sont répertoriées dans le fichier national, il est facile de repérer les ventes de ces voitures à des tiers, avec le changement de la carte grise. Ces personnes concernées devront s’expliquer sur la vente de leur véhicule nouvellement acheté. Il s’agit donc d’une manière de dissuader ceux et celles qui s’aviseraient de revendre leurs voitures afin de réaliser un bénéfice substantiel. Ceci dit, la tension persiste dans les commandes de la marque Fiat, au niveau des différents concessionnaires. L’un de ces concessionnaires d’Annaba nous a déclaré qu’ils sont, d’une certaine manière, les dindons d’une farce sur laquelle ils n’ont aucun pouvoir. Plus précisément, notre interlocuteur a ajouté qu’un concessionnaire est un simple commissionnaire. Son rôle, comme celui des autres, consiste à transmettre les dossiers des clients à la maison mère, située à Dar El Baida à Alger. Les concessionnaires n’affectent aucun véhicule. C’est Fiat à Alger qui le fait. D’où ces fausses informations et bobards qui sont colportés ici et là sur les concessionnaires. Certains sont même allés jusqu’à dire qu’il faut donner cinq ou dix millions de centimes, dans un café du centre-ville d’Annaba, pour voir son nom figurer dans le réseau des futurs acquéreurs d’une voiture Fiat. La forte demande sur ce type de véhicule a fait naître des tensions, de la colère et des inquiétudes chez les gens qui ont payé la totalité du véhicule à acheter, depuis quatre mois et plus. Ici, des scènes de tintamarres et d’insanités, devenues quasi quotidiennes, se déroulent dans les showrooms des concessionnaires. Cela oblige parfois ces derniers à faire appel à la police ou à la gendarmerie pour ramener le calme et apaiser les esprits. A la maison mère, à Alger, il est impossible de parler à qui que ce soit. Les gardiens demandent toujours si vous avez un rendez-vous, alors qu’aucun rendez-vous n’est donné. Une autre anomalie dont nous a fait part ce concessionnaire est le fait de voir quelqu’un disposer de la voiture commandée avant un autre, sans intervention ou quoi que ce soit. Afin de mettre un peu d’ordre dans ce désordre, une nouvelle plateforme a été mise au point par Fiat Alger. Elle permettra aux clients de disposer de leurs voitures selon un classement bien défini. Un « SMS » sera envoyé à la personne concernée, portant le numéro de la commande, le type de voiture et la couleur.Cette procédure sera suivie d’un autre message de confirmation.Ainsi, tous ceux qui prédisaient une attente ne dépassant pas les trois mois se sont lourdement trompés.Pour être honnête, l’attente pour disposer du véhicule commandé pourrait atteindre six mois et plus, selon ce concessionnaire.Enfin, cette tension persistera tant que d’autres marques de voitures ne viendront pas combler le déficit en véhicules.Ces besoins sont estimés à 500.000 véhicules par an.Avec le retard de trois ans, ces besoins sont à multiplier par trois, soit un besoin de 1,5 million de véhicules.Des marques attendent de ramener des véhicules neufs, comme Opel, Geely et Jac, en attendant la délivrance d’agréments pour les engins de travaux publics, les bus, les tracteurs et les motos.

Iheb

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