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Petite révolution dans l’orientation universitaire  : Des bacheliers littéraires dans des filières scientifiques 

Révolution en perspective dans l’orientation des futurs bacheliers, qui seront admis à l’examen du baccalauréat de la session de juin prochain. Désormais, il y a une possibilité pour des littéraires de s’inscrire, à partir de septembre prochain, dans certaines filières scientifiques. C’est Kamel Baddari, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui s’est fendu, hier mercredi, de cette annonce. « Il a été étudié la possibilité d’orienter les titulaires du baccalauréat 2025, filière Lettres, vers des spécialités scientifiques modernes », a-t-il expliqué. Mais pas n’importe quelle filière scientifique cependant, a tenu à tempérer Abdelkader Daoudi, le conseiller ministériel chargé de l’information et des statistiques, qui précise que cette orientation « ne concerne pas les sciences exactes, mais plutôt des sciences basées sur l’économie du savoir ». Avec cette possibilité pour les littéraires d’opter pour une formation scientifique, c’est la fin du cloisonnement rigide qui a toujours marqué l’enseignement supérieur algérien, alors que dans d’autres systèmes existe ce qu’on appelle des « passerelles ». Autre annonce du ministre, la création d’Écoles Normales Supérieures (ENS) dans différentes villes universitaires, ainsi que l’ouverture d’annexes dans d’autres, indique un communiqué du ministère. Quant à l’enseignement de la langue anglaise, Daoudi a fait savoir que « plus de 13.915 modules sont dispensés en cette langue, ce qui reflète, selon lui, la forte adhésion de la communauté universitaire à cette démarche », précisant que ces modules sont répartis à hauteur de 93 % dans les domaines des sciences et des technologies, contre 7 % pour les sciences humaines. Lors de cette rencontre, « une liste de professeurs au grade de professeur émérite a été établie et sera officiellement annoncée dans les prochains jours », a-t-il ajouté, précisant que cette réunion a été marquée également par le lancement d’une formation doctorale exceptionnelle, dans une spécialité stratégique importante, qui sera révélée prochainement. Pour ce qui est de la recherche scientifique et du développement technologique, il a précisé que 18 projets nationaux de recherche et 33 projets de recherche dans le cadre de programmes de coopération internationale seront finalisés, « incluant les priorités nationales », notamment la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique et la sécurité hydrique. La rencontre a également permis d’aborder le projet de culture de l’arganier, précisant qu’une vaste superficie sera cultivée dans une cité universitaire pilote, avant d’être étendue à d’autres campus, a encore ajouté Baddari, qui est visiblement en train de faire bouger les lignes. 

H. Khellifi

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