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Skikda restaure son patrimoine historique : Début des travaux dans deux sites emblématiques

Après des années d’attente, les travaux de restauration et de réhabilitation de deux sites culturels majeurs de Skikda ont enfin débuté. Le centre culturel Ahcene Chebli, abritant le plus important musée de la wilaya, et le palais Mariam Azza, situé sur les hauteurs de la ville, font l’objet d’une vaste opération de rénovation visant à préserver ces joyaux du patrimoine local. La première phase du projet concerne le centre culturel, dont la restauration est estimée à 74 millions de dinars. Les travaux, d’une durée contractuelle de dix mois, visent à transformer ce bâtiment en musée national des antiquités. Fermé depuis plusieurs années en raison de son état de délabrement avancé, ce centre abrite au rez-de-chaussée une collection d’antiquités rares datant de l’époque romaine, actuellement entreposées dans des conditions inadaptées à leur conservation. Lors de sa visite à Skikda en mars 2024, l’ancienne ministre de la Culture, Soraya Mouloudji, avait annoncé une enveloppe de 80 millions de dinars pour la réhabilitation de cet établissement. Elle avait alors insisté sur la nécessité de « réactiver le cahier des charges et d’accélérer les procédures liées aux travaux de restauration de cet important monument historique ». Le second volet du projet concerne le palais Mariam Azza, un édifice construit en 1913 et classé parmi les sites archéologiques les plus importants de l’histoire de la ville. Ce bâtiment, considéré comme un chef-d’œuvre artistique, présente un état de détérioration avancé, tant sur les plafonds que les murs intérieurs et de la façade extérieure. Cette situation a conduit la direction de la Culture à fermer le site pendant plusieurs années par mesure de sécurité, craignant un effondrement. La restauration du palais, estimée à 134 millions de dinars, s’étendra sur une période contractuelle de 24 mois. Mouloudji avait souligné « la nécessité de préserver le caractère architectural et de choisir les matériaux d’origine dans les travaux de restauration », compte tenu de la spécificité de ce monument qui mêle harmonieusement décoration arabe et architecture andalouse. L’étude de restauration présentée a été saluée par la responsable, qui a néanmoins insisté sur l’importance de faire appel à des bureaux d’études spécialisés dans ce domaine pour garantir la qualité des travaux et la préservation de l’authenticité de ces édifices historiques. Ces deux projets de restauration s’inscrivent dans une démarche plus large de valorisation du patrimoine culturel de Skikda, avec l’ambition de faire de ces sites des pôles d’attraction touristique et culturelle pour la région.

Djamel Dib

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