
En visite d’inspection, dimanche 6 avril, sur le chantier de construction de l’hôpital de 120 lits de M’daourouch dont les travaux ont été entamés en mars 2022, le wali de Souk-Ahras, Abdelkrim Zinaï, n’a pas caché sa déception en constatant que ce projet n’est avancé qu’à hauteur de 60 %. Un taux d’avancement considéré comme inacceptable pour le chef de l’exécutif, sachant que les délais de réalisation de cet établissement stratégique pour le secteur de la santé avaient été fixés à 36 mois au maximum et qu’ils sont donc largement dépassés. Peu ou pas convaincu par les explications qui lui ont été fournies sur place par les responsables chargés de ce dossier, il en a déduit que le retard enregistré est dû essentiellement à un manque de coordination entre les différentes directions. Des contraintes d’ordre bureaucratique compliquées par le non-paiement d’un certain nombre d’avenants, a-t-on appris, qui ont fini par décourager le maître d’ouvrage, une entreprise de catégorie sept, qui jouit pourtant d’une solide expérience et d’une bonne réputation dans le domaine de la construction d’établissements du genre. Devant ce triste constat, Abdelkrim Zinaï a estimé qu’il fallait mettre bon ordre à la situation en confrontant chacun à ses responsabilités dans les meilleurs délais, en convoquant les responsables concernés à une réunion d’urgence spécialement consacrée audit projet. Ce qui ne l’a pas empêché d’exiger plus de rigueur et d’efficacité de la part de toutes les parties censées veiller au bon déroulement du chantier et surtout à ce que l’établissement en question soit livré dans les temps. Le directeur de la Santé et de la Population, Khemissi Goudjili, que nous avons pu joindre hier, mercredi 9 avril, nous a affirmé que cette rencontre a bien eu lieu dès le lendemain de la visite du wali et que des solutions ont été trouvées aux problèmes qui se posaient. « Cette décision permettra de relancer, enfin, ce projet attendu par toute la population de la région », se félicitera-t-il. Ce responsable semblait ravi de la normalisation de la situation et a même confié qu’une enveloppe de 120 milliards a été allouée à son secteur pour l’équipement du futur hôpital. « Une autre bonne nouvelle donc, qui fait suite à celle faisant état de l’affectation à Souk-Ahras d’une cinquantaine de médecins spécialistes en renforcement au corps médical exerçant à travers la wilaya », conclut Khemissi Goudjili.
Ahmed Allia
Partager :