
L’ambassadeur de Hongrie en Algérie, Dr Gábor Levente Szarka, s’est rendu, lundi 14 avril, à l’AN Hôtel (ex-Transatlantique) pour visiter les lieux où son compatriote, le grand compositeur Béla Bartók, a séjourné en 1913. Reçu comme il se doit par le directeur de cet établissement hôtelier, le diplomate, accompagné de l’attachée commerciale de l’ambassade de Hongrie, s’est montré fortement ému en parcourant la suite qu’occupait Béla Bartók et la plaque commémorant le séjour du musicien à Biskra, ornant le hall de l’hôtel. « C’est vraiment bouleversant et extraordinaire de savoir que Béla Bartók est venu à Biskra au début du vingtième siècle. C’est un beau trait d’union entre nos deux peuples ayant des liens d’amitié séculaires. Je remercie mes hôtes pour l’accueil chaleureux et la préservation de ce lieu mythique », a-t-il confié. Pour rappel, Béla Bartók avait étudié le piano et la composition mais il poursuivait le dessein d’extirper la musique classique européenne de son carcan conventionnel. Muni de son phonographe à cylindre, il s’est rendu en Algérie pour enregistrer la musique folklorique de la région de Biskra. Il repartira avec une collection de presque 200 mélodies et chants traditionnels de Sidi Okba, Tolga et El Kantara qu’il agrégera à ses futures compositions musicales. Béla Bartók était un virtuose saisi par la passion de la recherche et du renouveau en musique. Il aimait les expériences qui réhabilitent les expressions artistiques populaires qu’il savait douées d’un souffle authentique dont il trouvera la puissance chez les Hongrois, les Bulgares et chez les Algériens, est-il attesté.
Hafedh M.
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