La 21ème édition de la fête de la fraise se tiendra le dimanche 27 avril à la maison de la culture Ahmed Ouaked. Cet événement phare, organisé conjointement par la Chambre d’agriculture et la Direction des Services Agricoles (DSA), mettra l’accent sur les perspectives d’internationalisation de ce produit emblématique de la région. Cette manifestation annuelle, devenue incontournable, proposera un programme riche en activités centré sur les problématiques d’accès aux marchés étrangers. Des conférences thématiques et ateliers pratiques aborderont notamment les enjeux de la chaîne de valeur, les techniques agricoles modernes, les exigences des marchés internationaux et les stratégies pour surmonter les obstacles logistiques. Pour Yacine Zadam, secrétaire général de la Chambre d’agriculture, cette édition revêt une importance capitale : « La fraise de Jijel est un produit d’une qualité exceptionnelle, cultivée dans des conditions idéales grâce à notre climat unique. Cependant, pour qu’elle puisse s’imposer sur les marchés internationaux, il est crucial de surmonter certains défis, en particulier logistiques ». Parmi les obstacles identifiés par les professionnels du secteur figure en première place la gestion de la chaîne de froid. « Les infrastructures actuelles de transport et de stockage ne sont pas toujours adaptées aux besoins spécifiques de l’exportation de produits agricoles, notamment ceux qui nécessitent une gestion rigoureuse de la température », explique Zadam. « Il est primordial de disposer de moyens modernes de transport frigorifique et de systèmes de stockage capables de maintenir la qualité de la fraise tout au long du processus d’exportation ». Pour relever ces défis, la Chambre d’agriculture et la DSA travaillent sur plusieurs fronts. D’une part, des formations aux techniques modernes et aux normes internationales sont proposées aux producteurs locaux. D’autre part, un travail de fond est mené avec les autorités locales et les acteurs privés pour améliorer les infrastructures logistiques. Un autre axe stratégique concerne la diversification des débouchés commerciaux. « Actuellement, nous exportons principalement vers certains marchés européens, mais il est crucial d’explorer de nouveaux horizons. L’Asie et l’Afrique du Nord représentent des opportunités intéressantes », souligne notre interlocuteur. Au-delà des conférences et ateliers professionnels, le festival proposera également des expositions de produits locaux, des dégustations et des présentations des différentes variétés de fraises cultivées dans la région. Ces activités permettront aux visiteurs de découvrir ou redécouvrir ce fruit qui fait la renommée de Jijel. « Ce festival n’est pas seulement une célébration de notre produit local, c’est aussi une plateforme de dialogue sur les défis et les solutions concrètes pour développer l’exportation », rappelle Zadam. « Je souhaite encourager nos producteurs à se moderniser et à collaborer davantage avec les autorités publiques et les entreprises spécialisées. Ensemble, nous pouvons non seulement augmenter la production, mais aussi renforcer la compétitivité de notre fraise à l’international ». Cette 21ᵉ édition s’inscrit dans une dynamique de valorisation des produits du terroir et de transition vers une agriculture plus moderne et plus orientée vers l’exportation. L’événement représente une occasion unique pour les différents acteurs de la filière fraise – producteurs, exportateurs, transporteurs, autorités – de se rencontrer et d’échanger sur les meilleures pratiques et les perspectives d’avenir.
M. B.
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